22 régions 22 groupes – Ep.1 : Marvin Hood (Nord-Pas-de-Calais)

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Ami lecteur, deux semaines à sillonner la France en long, en large et en travers, à me délecter des spécialités locales et à m’émerveiller devant les splendeurs de notre bel hexagone – c’est beau, la France, je sais, c’est con de dire c’est beau la France mais quand même…- et voilà que, au beau milieu de ce périple, une idée germe dans mon esprit, tu sais, le truc genre dessin animé, avec la petite lumière qui s’allume. Au risque de passer pour le Édouard Leclerc de la chronique musicale, je me fais cette réflexion que nos régions ont du talent et que, dans tous les coins, même les mieux cachés, il y a des groupes formidables à écouter. Et voilà, donc, 22 régions, 22 groupes, une rubrique que je t’invite, ami lecteur, à t’approprier en me proposant tes groupes locaux favoris. A tout seigneur, tout honneur, je commence de manière totalement arbitraire par ma région d’origine, le Nord-Pas-de-Calais. Son soleil resplendissant, ses magnifiques plages de sable fin, ses légendaires baraques à frites et sa tripotée de groupes indé plus brillants les uns que les autres. Parmi les plus lumineux, on trouve les excellents Marvin Hood, qui proposent, selon leurs propres dires, une pop brillante pour les masses mélancoliques. Certes, ils sont lillois (tout le monde ne peut pas être parfait!) mais ils n’en sont pas moins débordants de talent, d’énergie et d’audace.

Une audace qui les pousse à se lancer dans des projets complètement barrés comme cette reprise gonflée (à l’hélium?) et intégrale du Nevermind de Nirvana. Un cadeau d’anniversaire acidulé que les puristes ne goûteront guère mais qui témoigne d’une salutaire fraîcheur. Ça sent bon l’esprit adolescent chez ces garçons qui n’ont pas froid aux yeux et qui maîtrisent leurs classiques pop sur le bout des doigts pour mieux les détricoter. Love is Demolition, affirment-ils sur le titre de leur album sorti en novembre dernier, comme si derrière leur univers coloré se cachait le chaos et la destruction. Avec leurs synthés vintage, leurs riffs entêtants, leurs choeurs enfantins et la voix androgyne de leur chanteur, Marvin Hood semblent un remède efficace contre la morosité. Et si la fin du monde est pour bientôt, quoi de mieux que de s’y préparer en musique avec leur impressionnant work in progress, 52 Steps to the Apocalypse (une nouvelle chanson chaque semaine jusqu’à ce que nous mourions). Toute leur discographie témoigne d’un sens aigu de la mélodie et d’une inventivité sans retenue. On pense parfois à Of Montreal ou aux Flaming Lips mais l’univers de Marvin Hood est bien plus que la somme de leurs influences. C’est une véritable machine à tubes, toujours catchy sans jamais tomber dans la facilité. De quoi vous redonner la banane au moment de reprendre le boulot…

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