J’ai écouté, j’ai pas aimé: Foster The People – Torches

Browse By

Foster The People, ou comment faire le buzz avec un album prêt à l’emploi que tout le monde aura oublié dans un an…

Pondez une ou deux chansons pop au refrain entraînant. Laissez les traîner sur le net, attendez que ça mousse, que ça hype, que ça buzze bien comme il faut. Faites vous signer par une major alléchée par l’odeur de profits mirobolants à venir. Laissez vous produire par des chirurgiens du son qui vous rajouteront un beat par ci, un peu de reverb par là. Bravo, vous sortez un premier album d’électro-pop décérébrée. Laissez les équipes de promotion de votre maison de disques faire leur travail et inonder de vos albums les radios et magazines musicaux de référence. Laissez reposer quelques instants. Vous obtiendrez un bel article dans les Inrocks où il est question de “dépendance immédiate” et de “sourire béat”. La journaliste aura dû vous confondre avec les drogues qu’elle s’enfile avant de pondre ses papiers à deux balles. Bravo, tout marche bien pour vous maintenant, vous vendez des disques à la pelle. Vous vous appelez Foster The People, parce que Foster est le nom de votre chanteur et que vous manquez d’imagination, et tout le monde vous aime…Tout le monde?

Non, car un irréductible blogueur résiste à la facilité et à la mièvrerie. Soyons sérieux. Même vous, lorsqu’on vous pose la question, vous avouez, je cite : “Beaucoup de gens nous ont dit que leurs enfants adoraient notre morceau, des gamins de 2 à 5 ans qui n’intellectualisaient pas encore la musique”. Cette lucidité vous honore. Vous faites de la musique pour les gens qui n’intellectualisent pas. Je me suis senti exclu d’office. De la musique pour les demeurés, donc. Je me disais bien.

Foster The People

Effectivement, l’album Torches a tous les ingrédients pour vous rendre abruti, au cas où vous ne l’étiez pas encore. Rythmes répétitifs, compositions la plupart du temps mielleuses et mièvres, chant digne de Maroon 5, paroles débilitantes. Ça se veut prétendument inventif, ce n’est qu’extrêmement répétitif et confus. Sur deux bons tiers du disque, on a l’impression d’écouter du mauvais MGMT. La journaliste des Inrocks aura sûrement oublié qu’un petit groupe américain nommé MGMT avait révolutionné l’électro-rock en 2007 avec l’énormissime album Oracular Spectacular. Torches en est une pâle resucée, une piètre copie. Et même si quelques morceaux sortent du lot et vous emportent, l’ensemble s’avère carrément indigeste.

En bref, oubliez vite cette grosse guimauve. De toute façon, il y a grande chance que Foster The People ne passe pas l’épreuve du deuxième album. Avec si peu de talent et une originalité aussi proche du néant, je suis prêt à parier que même la journaliste des Inrocks les aura oubliés dans deux ans.

14 thoughts on “J’ai écouté, j’ai pas aimé: Foster The People – Torches”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Afficher les boutons
Cachez les boutons