Garciaphone sort Dreameater, un disque à la poursuite de ses rêves

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Garciaphone revient avec Dreameater, une merveille de folk poétique qui vous aidera, peut-être, à retrouver le chemin de vos rêves.

J’avais un rêve…

J’écoute le nouvel album de Garciaphone. Dreameater. J’écoute et je me rappelle : j’avais un rêve mais je ne sais plus où je l’ai mis. J’ai dû le poser, un jour, ou le fourrer dans un tiroir. Impossible de mettre la main dessus. C’est con, non ?  J’avais un rêve et je l’ai perdu.

Dis, est-ce que c’est ça, être adulte ? Parce que si c’est ça, je veux descendre du train et repartir en arrière jusqu’au carrefour où mes rêves se sont tirés. Je veux conduire à nouveau une voiture à pédales, porter une panoplie de superhéros, jouer aux cow-boys et aux Indiens. J’aurai l’avenir devant moi et je ne laisserai rien ni personne venir manger mes rêves.

Si c’est ça, je me ferai la belle et je m’en irai grandir ailleurs. Et si ce n’est pas assez, j’inventerai quelque chose. Un monde à moi, avec des mots griffonnés dans le ciel et des chansons pour oublier de vieillir. Je garderai mes rêves dans une petite boîte, toujours à portée de main, comme le revolver d’un shérif. J’écoute Dreameater, le nouvel album de Garciaphone, et je pense aux fantômes de rêves qui, parfois, me réveillent la nuit.

Garciaphone Olivier Lopez

Garciaphone et l’art d’alléger les peines

Je ne sais pas à quoi rêve Olivier Perez ni à quoi ressemblent ses fantômes. Mais je commence à comprendre comment il les conjure. Ça se passe dans un endroit reculé, loin de la frénésie des villes. Il avance lentement, sa guitare à la main, puis s’immobilise un instant pour regarder autour de lui. Lorsque ses pieds sont bien campés au sol, lorsqu’il ne fait plus qu’un avec le monde autour, il se met à chanter. Alors, petit à petit, les nuages se dissipent et le jour apparaît.

Ce n’est pas la première fois qu’on croise Garciaphone. Cette fois-ci, ce n’est plus au cœur des volcans d’Auvergne mais à travers les grands espaces américains qu’Olivier Perez est parti à la poursuite de ses rêves. Et de ses modèles, aussi. A l’écoute de Dreameater, on pense forcément à Elliot Smith ou à Grandaddy. Mais Garciaphone ne s’est jamais résumé à la somme de ses influences. Olivier a une façon bien à lui de battre la mélancolie à son propre jeu, de la présenter sous un jour nouveau (Every Song of Sorrow is New), plus lumineux. Il puise sa matière première dans l’intime et le fragile puis les malaxe jusqu’à ce survienne l’aurore (Dusk). La voix, les arrangements, tout chez Garciaphone a le pouvoir d’alléger, au sens littéral du terme, nos peines. Et c’est beau comme un jour (re)naissant.

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