J’ai écouté, j’ai pas aimé : Daft Punk – Random Access memories

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8 267 115 ! Vous êtes 8 267 115 à suivre Daft Punk sur Facebook. 8 267 115 victimes du marketing musical. 8 267 115 à avoir succombé aux sirènes du buzz hyperactif de prétendus critiques qui ont laissé leurs oreilles au vestiaire. Ça fait beaucoup de naïfs quand même. Car, disons-le tout de go, Daft Punk, à part leurs noms de famille à coucher dehors, n’a jamais rien inventé. Tout ce qu’ils ont produit, ils l’ont pompé, pillé, volé honteusement. C’est typiquement le genre de groupes qui prospère sur l’inculture de ceux qui les écoutent. Oui, mais la French Touch, me direz-vous ? Pure création journalistique. Qu’y a-t-il de commun entre Daft Punk, Air ou Phoenix ? Rien, si ce n’est qu’ils sont français. La French Touch, ce n’est même pas un courant musical, ça n’existe pas, c’est du vent. Comme la discographie de Daft Punk. Encore au début, ils étaient marrants, Branque-Alter et Monte-Cristo. Avec leurs voix trafiquées comme des moteurs de mobylette et leurs casques de scooter design, ils ressemblaient à des personnages de manga futuristes. En n’étant pas trop regardant sur la qualité, ils pouvaient encore passer pour de pâles copies de Kraftwerk, en moins intello. Que deux ou trois tubes, dont on peut quand même leur faire crédit, aient suffi à engendrer un monstre planétaire, prouve une fois de plus la propension d’une partie de la presse musicale à crier au génie sans discernement. Daft Punk a à peu près cessé d’être original dès la sortie de son premier album. Depuis, leur discographie est une lente et douloureuse descente aux enfers qui trouve son apothéose dans le nullissime Random Access Memories.

Finalement, la principale qualité de Daft Punk, si ce n’est la seule, c’est d’être bankable. Ça rapporte du pognon et peu importe le reste. Après tout, comme disaient si bien Les Inconnus, “il ne faut jamais prendre les gens pour des cons, mais ne pas oublier qu’ils le sont”. Plus c’est gros, plus ça passe. La preuve, vous êtes 8 267 115 à avoir avalé leurs couleuvres musicales. Le pire, c’est qu’à force de s’entendre dire qu’ils étaient géniaux, les deux pétés du casque ont fini par y croire. Ils ont pris le melon à tel point que leur tête est restée coincée et que leur cerveau commence à manquer d’air. Sinon, comment expliquer le titre dégoulinant de prétention qui ouvre leur nouvel album, Give Life back to Music ? Redonner vie à la musique, que des gens comme eux sont en train de tuer, leur sens de l’ironie confine au sublime. En guise d’album, on a droit à une relecture pompeuse et pompée de leurs références interprétées soit par leurs voix de jouets pour enfants made in China, soit par des guests dont on se demande ce qu’ils sont venus faire dans cette galère. Si vous aimez le réchauffé, vous allez être servi. Branque-Alter et Monte-Cristo sont les fours micro-ondes les plus chers du marché. Cette fois, ils s’attaquent au disco et au funk. S’attaquer, c’est bien le mot puisqu’ils vident de leur âme ces deux styles autrefois respectables pour les jeter en pâture aux vautours. En guise de futurisme, toujours les mêmes recettes. Dépouiller le passé de son contenu, le passer au mixeur et en faire une bouillie pâteuse et indigeste, à mi-chemin entre le Best Of de Bernard Minet période Bioman et une bande son de film de cul des années 70, avec du poil autour. Mis en rapport avec le battage médiatique qui l’accompagne, Random Access Memories est sans nul doute l’une des pires arnaques orchestrées depuis longtemps par l’industrie musicale. J’ose à peine imaginer l’hilarité des extra-terrestres à qui l’on présentera ce disque comme la musique du futur. Si après ça, ils n’ont pas envie d’exterminer l’humanité… Enfin, au moins 8 267 115 personnes.

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