J’ai entendu : O – Ohm Music Part 2 (par Tristen)

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Où il est question de choc musical, de la forme de ma bouche, de musical trip et d’histoires d’O…

Si Better call Sauln’est qu’un spin off de Breaking Bad, O est loin d’être un simple prolongement musical de Syd Matters, dont il est un des musiciens émérites. On sent bien sûr des filiations musicales communes, mais O est bel et bien une création à part entière, intéressante pour elle-même. Et c’est même le moins que je puisse dire tellement celle-ci est enthousiasmante.…

Car, après avoir eu en 2014 un choc musical sur scène et sur album avec les Montpelliérains de Volin, c’est O qui éclaire mon début d’année 2015 et me réveille les oreilles.

Son premier EP Ohm Part 1, sorti en  2014, m’avait déjà complètement interpellé, et je m’étais du coup précipité pour le voir en trio au Point Éphémère fin 2014 : bien m’en avait pris, ce fut un concert captivant. Et voilà t-y pas que son Ohm Part2 vient de sortir, et que celui-ci est dingue! Beau ! Beau !
En fait le nom de scène qu’a choisi Olivier Marguerit est un parfait résumé de l’effet que sa musique produit sur moi : O, soit la forme de ma bouche suite à une écoute incrédule d’une musique passionnante. Ces chansons nous embarquent à vrai dire dans une aventure d’où l’on revient changé, ébouriffé et conquis.
Voyager, c’est partir d’un point A pour aller vers un point B, sans rebrousser chemin, non? L’exploit est réussi avec ce long EP/court LP. Le musical trip commence avec la « Trilogie rivière », qui à elle seule justifie l’achat de l’album; son intro puissante étant du meilleur effet sur scène d’ailleurs. Tout s’écoute ensuite avec un continuel émerveillement, Répéter/disparaître, Bébi, l’instrumental Entre Dos Aguas, Un torrent, la boue qu’apprécierait ce maboul de Richard Gotainer et le superbe final de Plonge dans l’eau.
Le français semble être le réceptacle idéal pour les mots d’O (comme dirait Michel, notre gendarme de St Tropez préféré) tant il dose bien le mélange fraîcheur/naïveté/surréalisme/premier degré/allusions que permet cette langue. Il y a aussi cet effort, risqué et payant, de s’écarter du modèle pop couplet/refrain/pont/refrain etc… Ah oui, au fait si j’ai oublié de parler du style musical de l’album, c’est qu’on s’en fout un peu; disons qu’il y a de la guitare, pas mal de synthé et de la voix. Remarques formelles finalement hors de propos.
Car voilà quelqu’un de libre. Libre comme peut l’être Robert Wyatt avec sa folie douce. Et libre aussi d’invoquer le meilleur de Christophe, de Balavoine ou du déglingo du décalco sus-nommé. Cet O là écoute ses souvenirs d’enfant et ose en sortir, adulte qu’il est.
A vrai dire, entre ces histoires d’O ou un hommage à M, le choix est fait…

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