Comment vous êtes-vous rencontrés et comment le projet a-t-il débuté ?
Le projet a débuté en hiver sur la côte, vers Lacanau Océan, où j’habitais. Une amie m’avait proposé de faire un petit set acoustique pour un projet dans une galerie, deux semaines avant la date. J’avais un peu composé dans le froid. C’est comme ça que Banquise est né. J’ai rencontré les autres grâce au miracle d’internet. On avait tous posté ou répondu à des annonces, et la connexion a été assez immédiate

Comment définiriez-vous votre musique en quelques mots ?
Dansante, légèrement mélancolique mais loin du dépressif, optimiste au final, et pop. On ne veut vraiment pas faire quelque chose d’élitiste.

Le projet a déjà pas mal évolué depuis ses débuts. Avez-vous trouvé la formule idéale ?
Pour ce qui est des compositions, oui. On a une entente vraiment forte pour ça, on se complète et tout devient naturel. On sait aussi ce qu’on projette dans le futur et il nous tarde de pouvoir sortir nos idées. Pour le live, actuellement, on a beaucoup de matos sur scène. On aimerait alléger un peu la chose au niveau technique et passer sur un drumset plus electro, qui collera mieux avec l’ambiance du EP People Under the sun, et même avec notre son en général. Vous remarquerez, sur les enregistrements, qu’on a un kick très house, voire club. On tient à garder ça en concert. Après, humainement, on se kiffe grave, t’as vu. Sébastien Dimitri Johan Forever.

Banquise, c’est pas un peu froid comme nom, non ?
Certes (réponse froide). Mais on aime bien brouiller les pistes. On est tout sauf glacial en réalité. Mais le nom correspond bien à l’esthétique sonore qui a émergé de nos années d’écoute de musique, pour, au final, donner quelque chose de très personnel. La banquise reflète la lumière et projette quelque chose de poétique. On aime ce sens-là aussi. Pas seulement l’idée du bloc de glace.

Où vous voyez-vous dans 5 ans ? Résisterez-vous au réchauffement climatique ?
On se disait ça justement que, peut-être, dans 5 ans, avec la bêtise humaine, on serait un groupe posthume par rapport à la banquise de glace. En tous cas, on espère durer oui ! Notre but c’est de faire la tournée des stades, bien entendu, mais aussi se faire plaisir. Dans 5 ans, on sera peut-être en studio ou en concert à Jakarta après des heures d’embouteillage.

Comment expliquez-vous le dynamisme de la scène bordelaise ? Y a-t-il un micro-climat ?
On a des lieux avec une belle programmation maintenant et qui osent aussi programmer de jeunes groupes, et des associations qui se bougent. Il fait plutôt bon vivre à Bordeaux. Peut-être que c’est grâce à l’air océanique. Et on a aussi un shop avec plein de beaux synthés.

Il reste encore quelques jours pour vous aider à financer la sortie de l’EP. Vous avez un message à faire passer aux indécis ?
A l’heure de la réponse tardive du groupe, le projet a dépassé les 100% de financement. Mais vous pouvez toujours (et devriez) commander le CD ou le vinyle, dont on est vraiment fiers ! PEOPLE UNDER THE SUN BABY !