J’ai interviewé : Coast Jumper

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Coast Jumper est l’un des coups de cœur du moment de J’ai tout lu, tout vu, tout bu…(cf Le groupe que les autres écouteront dans un an – Ep.40). Non seulement je suis leur 500ème fan Facebook, mais, en plus, j’ai été complétement séduit par leur premier album, Grand Opening, l’un des disques les plus rafraîchissants des derniers mois. Pour mieux faire connaissance avec un groupe dont on entendra reparler, j’ai interviewé Dave Vieira. Il est question de blockbusters des années 90, de vidéos honteuses et de Brian Wilson…


Comment vous êtes-vous rencontrés et comment le groupe s’est-il formé?
A l’origine, nous nous sommes rencontrés dans un dortoir à l’Université, dans la partie Nord de l’État de New York. Nous avons commencé juste en faisant des bœufs quelquefois. Chacun de nous avait ses petits projets à côté. Finalement, en 2ème année, nous avons décidé d’essayer de faire quelque chose de sérieux après avoir vu un très bon groupe local à une soirée. Les premiers mois ont été marqués par des shows embarrassants et des chansons très mauvaises mais, au final, nous avons grandi, obtenu notre diplôme, déménagé vers le côte Ouest et pris un nouveau départ sous le nom Coast Jumper, et trouvé un excellent batteur qui a fait de notre quartette un quintette!

Vous avez vécu sous le même toit pendant 4 ans. Quels sont vos meilleurs (et vos pires) souvenirs de cette période?

Les meilleurs souvenirs? Probablement cette habitude qu’on avait de regarder des blockbusters des années 90 (en VHS), comme Titanic et Jurassis Park, encore et encore, et de mémoriser les dialogues. Et nous mémorisions des dialogues vraiment particuliers et inintéressants. Genre quand Jeff Goldblum dit “Life…ah…finds a way”.
Les pires souvenirs viennent en regardant les vidéos de nos premières performances à la fac. Nous étions tellement jeunes, maigres et nuls. Les vidéos sont sur Youtube mais elles sont très difficiles à trouver…Heureusement!
 

J’ai lu que l’album était une représentation de la façon dont vous avez grandi ensemble à l’Université. Est-ce la raison pour laquelle il véhicule plusieurs atmosphères différentes? Est-ce aussi la raison pour laquelle vous conseillez sur votre Bandcamp de l’écouter au moins une fois en entier dans l’ordre originel?
Oui et oui! Les chansons n’ont pas été écrites ensemble ni destinées en aucune manière à figurer sur le même album. For Youth est la première chanson de l’album que nous avons écrite, et elle capturait en quelque sorte la fraîcheur et l’excitation que nous éprouvions à  cette période. Disabler est venue beaucoup plus tard, quand nous avions des problèmes avec nos voisins, parce que nous jouions trop fort, et à un moment où nous ressentions de la frustration parce qu’il était juste difficile de trouver du temps pour faire de la musique. Les autres chansons sont venues d’amours perdues, ou de nouveaux amours, ou finalement de notre décision d’essayer de faire sérieusement de la musique après avoir obtenu notre diplôme (Sutures).
Peut-on considérer Grand Opening comme le chapitre de fin de votre votre période universitaire?

Maintenant que j’y pense, je dirais que oui, en effet. Nous avons réuni les morceaux et nous les avons enregistrés tout au long de notre dernière année d’Université et nous n’avons vraiment finalisé l’album que quand nous avons emménagé sur la côte Ouest après avoir quitté en voiture la côte Est, quelques mois après avoir été diplômés.

Quels sont les groupes ou les artistes qui vous influencent le plus?

Chacun des membres du groupe a des centres d’intérêt et des expériences différents en matière de musique, donc ce qui est vraiment cool, c’est d’entendre ce qui se passe quand toutes ces influences se rejoignent pour former quelque chose de nouveau. Bien sûr, il y a des groupes que nous aimons tous comme Local Natives, Grizzly Bear ou Snowmine, et ils exercent une grande influence sur notre propre musique. Cependant, nous avons chacun une formation musicale plus intéressante en plus du rock indé. Par exemple, Jordan vient d’un milieu blues et rock classique. Dave était un métalleux et Nick a toujours un faible pour la musique punk-pop, donc nous venons vraiment de tous les horizons.

Comment travaillez-vous sur les nouveaux morceaux? Est-ce toujours un processus collectif?
Réponse courte: oui. Réponse moins courte: souvent, ce qui se passe, c’est que l’un de nous joue un riff sur lequel il travaillait ou simplement un truc à l’arrache et, ensuite, le reste du groupe se joint à lui et chacun ajoute des parties avec son instrument ou des parties vocales. Puis nous rejouons encore et encore en ajustant tous les morceaux jusqu’à ce que tout le monde soit satisfait du résultat global. En général, la première phase est très rapide et, ensuite, le fignolage peut être très long mais le processus dans son ensemble se fait vraiment en groupe.

Vous avez repris Don’t Talk des Beach Boys Est-ce que Pet Sounds est un album important pour vous?

Non, aucun de nous ne l’apprécie tant que ça. Je plaisante. Bien sûr! Nous avons tous eu notre grosse phase Brian Wilson/Pet Sounds. En fait, nous avons récemment rencontré Brian Wilson lors d’une dédicace à San Francisco. Je voulais qu’il signe mon T-shirt à son effigie, mais il a refusé parce que ce n’était pas un album. J’étais un peu déçu mais je me suis dit que ça n’avait pas d’importance. J’ai juste serré la main de Brian Wilson!!!

Quels sont vos projets pour la suite? Est-ce que vous travaillez déjà sur de nouveaux morceaux?

Oui, en effet. Nous avons déjà presque finies d’écrire quatre nouveaux morceaux que nous jouons déjà en live. Nous en sommes à la deuxième phase de fignolage sur six autres chansons en plus de celles-là. Nous jouons aussi beaucoup en live. Nous ferons une petite tournée jusqu’à LA aller-retour début mai, donc nous il y a des tas de trucs que nous attendons avec impatience.

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