J’ai interviewé : Cracbooms

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Ils sont cool, ils sont pop, ils chantent en français les beaux jours, la plage, les copains et l’amour. Ils amènent le soleil et la mer au beau milieu des volcans d’Auvergne. Et nous, on les adore. Mesdames et messieurs, pour penser à autre chose qu’à la rentrée et au mauvais temps, les Cracbooms (cf Le groupe que les autres écouteront dans un an – Ep.77) en interview exclusive sur J’ai tout lu, tout vu, tout bu…

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la musique et comment le groupe s’est-il formé?
Comme on n’était pas très bon en sport, il fallait bien trouver un moyen pour que les filles s’intéressent à nous. Surtout à Aurillac. Il faut avouer que ça n’a pas trop marché. C’est peut-être parce qu’on écoutait des disques de NOFX à cette époque. Par contre, on s’est rendu compte rapidement que pendant les concerts on avait droit à pleins de bières offertes.

Il y a une nouvelle vague de groupes qui chantent de la pop en français. Est-ce que écrire et chanter en français, c’était une évidence pour vous ou avez-vous hésité à un moment donné?
Quand on a commencé à faire de la musique il y a une dizaine d’années, on ne chantait exclusivement qu’en anglais. Et puis il y a trois ans, Clément a ressenti le besoin d’écrire en français. On l’a suivi malgré quelques réticences, et il est très vite apparu que c’était une évidence pour nous de chanter dans notre langue, et de le faire sur la musique qu’on aime.

Pourquoi pensez-vous que cette réticence à chanter de la pop en français est en train de tomber?
Peut être parce que les gens ont enfin oublié Noir Désir? Plus sérieusement, je pense que les gens se sont enfin rendus compte qu’il y avait de la place pour quelque chose entre la chanson française intellichiante et le rock français alternatif engagé. Quelque chose qui ose tendre aussi vers des sonorités anglo-saxonnes, comme si on commençait à se débarrasser tout doucement du lourd héritage de la chanson française de ces vingt dernières années.

Quelles relations entretenez-vous avec cette nouvelle scène pop française et francophone?
Je ne sais pas si on peut parler véritablement de scène. On se connait au moins de nom mais chacun fait son truc de son côté. Il faut dire qu’on a rarement eu l’occasion de se croiser. Je crois que les programmateurs de salles ou de festivals sont encore frileux pour oser faire des soirées pop françaises. Ça ne nous empêche pas d’être proche des groupes Pendentif et Mustang musicalement mais aussi humainement. On apprécie beaucoup ce que font Petit Fantôme, François and The Atlas Mountains et Aline. C’est un peu le noyau dur des groupes qui ont fait de la pop en français de façon classe et spontanée.

Vos influences, est-ce que c’est plutôt la discothèque de papa (Dutronc, Dassin, Gainsbourg,…) ou la pop anglo-saxonne?
Même si on adore la discothèque de papa, ça reste éloigné de ce qui nous influence. Un peu comme des vieux modèles qu’on respecte mais qu’on n’a pas forcement envie de suivre. Nos influences sont très centrées sur le présent et le monde anglo-saxon reste quand même ce qui ce fait de mieux en matière de pop. C’est plus intéressant pour nous d’essayer de faire une musique ancrée dans son époque plutôt que de vivre dans le passé. De toute façon la plupart des gens qui regardent vers le passé sont chiants.

Les bateaux, la plage, le soleil…c’est pour oublier le rude climat auvergnat?
Effectivement. J’aimerais que Aurillac devienne le Portland français et que le Cantal soit rebaptisé Cantalifornie. Du coup je vais boire des bières en ville en vélo. Cet été, j’ai vu trois personnes faire de même !

Vous faites partie des groupes qui sont en train de monter sur la scène française. Quelles sont les prochaines étapes pour vous?

Signer sur une major, partir à Amsterdam et acheter un max de bédave avec le fric. On ne serait pas contre travailler avec d’autres personnes si ces collaborations peuvent vraiment nous apporter quelque chose d’autre que ce qu’on sait déjà faire seul. Pour le moment ça sera pleins de concerts à venir et sans doute un nouvel EP fin 2012-début 2013. C’est marrant parce que la plupart des groupes de pop française viennent de la culture DIY. Du coup les maisons de disques ne savent pas trop comment se placer en face de groupes comme nous qui réussissent à se faire connaitre sans aucun moyen.

Et, enfin, dernière question. Je me suis lancé dans une nouvelle rubrique qui se propose de faire découvrir un nouveau groupe dans chaque région. Est-ce que vous en avez un à me proposer pour l’Auvergne (à part vous, bien sûr!)?
Adam Wood. C’est un copain d’Aurillac qui fait de la super folk. Un jour on avait fait un groupe de hard rock ensemble. Ça s’appelait The Black Mother Fuckers. Dommage que ça n’existe plus, il y avait une belle découverte à faire là ! Sinon Paul notre ingé son a un groupe de post-hardcore. Mais tout le monde s’en fout !

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