J’adore les Pays-Bas. Ne me demandez pas pourquoi, je n’en ai pas la moindre idée. Je n’y ai presque jamais mis les pieds. Je ne parle pas la langue locale. Mais l’idée de voir une larme couler le long des joues de ces grandes gaillardes blondes, rien que ça, ça me donne envie de voir les Oranje gagner. Ajoutez à ça qu’ils ont les plus beaux maillots. Et puis Robben. Le meilleur joueur du monde.

Robben, c’est de la poésie, c’est de la musique. C’est un super-héros. Quand il se met à courir, les autres ont l’air au ralenti. Quand il se met à dribbler, le ballon disparaît. Et hop, que je te fais ma spéciale. Crochet extérieur gauche, frappe enroulée. C’est un magicien, Robben. Rien que pour lui, les Pays-bas auraient mérité de gagner. Moi, je n’aime guère les besogneux. Le foot, ce sont des génies, des virtuoses : Pelé, Maradona, Zidane, Cantona, Robben.

Du côté de Rotterdam, Lisa van Viegen est un peu à la musique ce qu’Arjen Robben est au football. Lisa a grandi dans une famille de musiciens, a commencé à écrire ses propres chansons à l’âge de 14 ans, a brièvement étudié au Conservatoire d’Amsterdam. Et, depuis 2011, elle a lancé ses propres projets sous le pseudonyme de iET. Sur son premier album So Unreal, elle fait équipe avec le producteur et ingénieur du son Russell Elevado (D’Angelo, Erykah Badu, Alicia Keys). Quatre longues années de travail mais le résultat est époustouflant.

Voix envoûtante, groove hypnotique, production parfaite, il n’y a pas grand chose à jeter dans ce disque qui tutoie les sommets. Pop alternative, funk, soul, jazz s’entremêlent pour donner naissance à un authentique chef-d’œuvre. Incroyable de maturité pour un premier disque. On est à genoux et on en redemande.