Løzninger et Kitowski, voyage en apesanteur dans les paysages 90’s

Browse By

Benjamin Løzninger s’associe avec la chanteuse Jessica Kitowski pour sortir Crashing Clouds, une escapade en apesanteur dans une ambiance sonore très 90’s.

Løzninger et Kitwoski, la tête dans les nuages

Les conversations vont bon train mais, déjà, j’ai la tête ailleurs. J’entends qu’on me parle. On me demande à quoi je pense mais je ne réponds pas. Je suis trop occupé à contempler le ciel pour me soucier du reste. A tire-d’aile, je m’éloigne des attractions et des distractions terrestres. Quand je regarde en bas pour mesurer le chemin parcouru, un nuage en forme de voiture manque de me faire chavirer, perd l’équilibre et finit par s’écraser sur une montagne de Lego. En cherchant ma place au soleil, je vois les nuages s’accrocher aux branches des arbres et crever comme des ballons gonflés d’orgueil. Est-ce déjà la fin des Crashing Clouds de Løzninger et  Kitowski ?

Jusque là, je dois avouer que Benjamin Løzninger et toutes ses formations en “ø” étaient passés sous mes radars. Ignoré Øslø Telescøpic et autre Elektrisk Gønner. Même sa collaboration avec la Danoise n’était pas parvenue jusqu’à mes oreilles. C’est donc vierge de tout a priori et grâce au travail d’un attaché de presse consciencieux que j’ai découvert Crashing Clouds, son nouveau disque, collaboration avec la chanteuse texane Jessica Kitowski. Et c’est sans doute mieux ainsi. Car, en circulant de nuage en nuage dans les ambiances vaporeuses du disque, j’ai appris à l’apprivoiser patiemment.

Løzninger Kitowski Crashing Clouds

Cap sur les paysages 90’s

Crashing Clouds n’a pas les pieds sur terre et c’est tant mieux. Le disque pourrait tout aussi bien servir de bande-son à un film de Michel Gondry. On navigue en permanence entre nostalgie assumée et rêverie éveillée. Côté nostalgie, l’album dessine une série de paysages dont les contours nous semblent souvent familiers. Entre l’ambiance trip-hop 90’s de Souls at fight ou Roses of Poison, les échos de Kasabian sur Crashing Clouds ou de Beck (période Mutations) sur If you ever, Løzninger et Kitowski nous offrent quelques belles madeleines de Proust à déguster sans modération.

On pourrait presque s’en contenter mais l’impression d’ensemble de Crashing Clouds dégage plus de force qu’un simple assemblage de délices référencés. En effet, il y a dans ce disque aux confins de l’indie pop, du folk et de l’électro, une capacité intrinsèque à créer ses images et à développer sa propre narration en apesanteur jusqu’à l’apothéose A.R. Ghøsts, épilogue mutant, cinématographique et glorieux.

Retrouvez Løzninger sur son site officiel

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Afficher les boutons
Cachez les boutons