Luka, le songwriter amoureux flou

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Le songwriter canadien Luka fait son retour avec Summon Up A Monkey King, un beau disque amoureux en équilibre sur un fil…

Les vacances sont terminées. J’étais à l’ouest et je ne le suis plus. Je resterais bien encore un peu à l’écart du tumulte. Les bruits de la ville ne me disent plus grand-chose. Je suis attiré par d’autres sirènes auxquelles je finirai par succomber. Mais il n’est pas encore temps. Pas encore. Allongé sur mon canapé, j’écoute Luka.

Je ne sais plus s’il fait beau dehors ou s’il pleut des chats et des chiens. Excuse my French. Je ne sais même plus dans quelle langue je parle. La musique de Luka perturbe mes repères. C’est comme si j’avais perdu mes lunettes et que je voyais le monde avec mes yeux de myope. Tout est un peu plus beau, un peu plus bizarre aussi. Et cette impression de flotter dans les nuages… Ce n’est pas la première fois, Luka m’avait déjà fait le coup avec Calling All Cats Black, son précédent album.

Luka Summon Up a Monkey King

Summon Up A Monkey King confirme avec brio l’incroyable talent du Canadien. Luka écrit sur l’amour comme seuls savent écrire ceux qui ont déjà trop aimé sans retour. Entre ses mains, l’amour est parfois cette petite chose précieuse et délicate qu’on manipule avec précaution, de peur de la briser. A d’autres moments, l’amour est cet insecte moqueur qui se rit de nous et nous met minable. Le plus souvent, il est un peu les deux.

Luke Kuplowsky n’ a pas son pareil pour saisir la dualité du sentiment amoureux. Sa voix de doux rêveur flotte dans l’air comme une bulle de savon, fragile et insaisissable, une déclaration d’amour qui voguerait de manière incertaine vers son/sa destinataire. Posés sur des accords de guitare évanescents, comme un oiseau sur une brindille, les mots de Luka sont des murmures qui bercent et interpellent. Tout, dans sa musique, est question d’équilibre et de précarité. L’amour, chez Luka comme dans la vraie vie, ne tient qu’à un fil. La chute n’est jamais loin. Luka nous rappelle à chaque seconde qu’on tombe… amoureux.

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