J’ai écouté, j’ai pas aimé : Panda Bear – Person Pitch

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J’ai emprunté Person Pitch, l’album de Panda Bear, à la médiathèque. Verdict : un disque aventureux, certes, mais qui me laisse de marbre…

Ça y est. Moi, l’acheteur compulsif de musique, j’ai enfin fait l’acquisition d’une carte de médiathèque. Vous m’auriez vu? Un vrai gamin. Je peux emprunter 8 CD? N’importe lesquels? Bien entendu, je ne me suis pas privé. J’en profite pour découvrir des albums que je n’aurais peut-être pas achetés ou pour lesquels je n’avais pas encore succombé aux sirènes des critiques musicales qui font autorité. C’est ainsi que je me retrouve avec, pêle-mêle, Great Lake Swimmers, Yeasayer ou encore ce disque à la pochette intrigante, Person Pitch de Panda Bear. Des enfants et des animaux assis dans une piscine. Un collage improbable dont les adultes ont été volontairement exclus. Voilà qui reflète assez la musique de Panda Bear, alias Noah Lennox, batteur d’Animal Collective et maître ès sampler.

En effet, la musique de Panda Bear a ce côté kaléidoscopique avec ses boucles sonores hypnotiques. L’auditeur est projeté dans un univers imaginaire, fantasmagorique. Mais, néanmoins, je ne me joindrai pas pour autant au concert de louanges qui a accompagné la sortie de Person Pitch en 2007. A mon sens, empiler des couches de musiques samplées, déstructurer jusqu’à la limite de l’audible les mélodies et les rythmiques et accompagner tout ce magma informe de chœurs diaphanes, ce n’est pas ce que j’appellerais, à proprement parler, révolutionner la musique psychédélique. L’ensemble manque de clarté et est bien plus effrayant qu’accueillant. On se sent comme si on suivait quelqu’un dans un trip sous acides. Sauf que c’est lui, pas vous, qui prend les pilules (Take Pills) et donc, si vous avez toute votre lucidité en l’écoutant, vous êtes nécessairement en décalage.

En résumé, la démarche de Panda Bear n’est pas inintéressante mais l’écoute est difficile tant le concept de chanson est malmené. Ça passerait mieux en prenant les mêmes drogues que lui mais j’ai regardé dans la pochette, je n’ai rien trouvé. J’étais passé à côté de cet album à sa sortie et, maintenant que je l’ai écouté, je me sens toujours incapable de rentrer dans cet univers détraqué.

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