La Coupe du Monde en 32 groupes : The Holydrug Couple (Chili)

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Où il est question de frapper sur le poteau, de décrocher la lune, de se laisser porter par le courant et d’échapper aux mondanités…

Nous voilà en huitièmes de finale avec le Chili. Les choses sérieuses commencent. Tombeurs de l’Espagne au premier tour, les Chiliens d’Alexis Sanchez et Arturo Vidal ont été l’une des équipes les plus réjouissantes de ce Mondial. Solides défensivement, vifs, rapides et techniques devant, les joueurs de la Roja sud-américaine méritaient sûrement mieux que cette cruelle élimination aux tirs au but face au pays hôte.
On se souviendra longtemps, à Santiago ou à Valparaiso, de cette frappe de Pinilla sur le poteau, dans les dernières secondes de la prolongation contre le Brésil. Tout le Chili a retenu son souffle, à un centimètre du bonheur, prêt à planer entre les nuages, à décrocher la lune. Footballistiquement, ce sera pour une autre fois. Mais pour les plus impatients, le ciel est déjà à portée de main avec The Holydrug Couple.
A Santiago, la scène psychédélique est, paraît-il, en pleine effervescence. Pour cette escapade chilienne, j’ai d’ailleurs hésité un moment entre The Holydrug Couple et Föllakzoid. Aux sonorités krautrock des seconds, j’ai finalement préféré l’apesanteur rêveuse du duo formé par Ives Sepúlveda et Manuel Parra. Leur album Noctuary, sorti début 2013, est un trésor de psychédélisme apaisant. En une quarantaine de minutes, le disque s’écoule paisiblement, comme on se laisserait porter par le courant d’un fleuve tranquille. 
Ambiance contemplative, exploration sereine, The Holydrug Couple n’est jamais gagné par la tentation d’en faire trop. Plutôt que de se perdre dans des effets de manche, le duo préfère avancer au naturel, en privilégiant le travail sur les ambiances. Le résultat, c’est un disque léger, aérien, relaxant, idéal pour échapper aux mondanités.

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