Où il est question de la suspension de Suarez, de l’Italien truqueur, de la fierté uruguayenne et de la construction de ponts…
L’Uruguay a été éliminé en huitièmes de finale par la Colombie de James Rodriguez. Mais, à vrai dire, l’Uruguay avait déjà perdu la Coupe du Monde quelques jours plus tôt, au moment où la FIFA a annoncé la suspension du Pistolero Luis Suarez.
Ici, en France, on est bien placés pour savoir à quel point l’Italien est tricheur, truqueur et simulateur. Souvenez-vous, en 2006, de Materazzi effleuré par le crâne dégarni de Zidane avant de s’effondrer théâtralement sur le gazon. Et voilà qu’ils remettent ça cette année. Cette fois, le coupable s’appelle Chiellini et pousse le vice jusqu’à simuler une morsure, traces de dents à l’appui, pour faire expulser Suarez. Bannissons une fois pour toutes l’Italie de toutes les compétitions internationales, qu’on en finisse.
En tout cas, ce qui m’a impressionné, c’est la solidarité de tous les Uruguayens, y compris leur président, dans leur soutien à Luis Suarez. Ils ne sont peut-être que 3.5 millions mais quelle fierté à défendre leurs couleurs contre vents et marées. S’il y a autre chose dont les Uruguayens peuvent être fiers, c’est leur scène musicale. Pour un pays de cette taille, la vivacité et la diversité de la scène uruguayenne sont impressionnantes.
Depuis quelques années, Campo est l’un des groupes les plus excitants du pays. Créé par Juan Campodominico, le groupe réunit plusieurs musiciens de la scène indépendante uruguayenne autour d’un projet mêlant musiques actuelles et sons traditionnels d’Amérique Latine. La pop, l’electro, le folk et le rock rencontrent le tango et la cumbia pour donner naissance à un son moderne et sophistiqué.
En remettant au goût du jour des sonorités délaissées par la sphère indépendante depuis plusieurs décennies, Campo construit des ponts entre les époques et entre les cultures, redéfinit les critères du ringard et du mainstream et aspire, en chantant aussi bien en espagnol qu’en anglais, à une plus large reconnaissance en dehors des frontières uruguayennes.