Où il est question des Black Stars, de tenues douteuses, de kologo et de musique traditionnelle du futur…
Quart-de-finaliste malheureux en 2010, le Ghana n’aura pas réussi à rééditer son excellent parcours sud-africain. Plombées par leur défaite face aux Etats-Unis lors du premier match, les Black Stars sont passées tout près d’une victoire mémorable contre la Mannschaft avant de s’incliner contre le Portugal dans un match qui comptait (presque) pour du beurre.
Alors, que faut-il retenir de leur tournoi ? Qu’ils portaient les tenues les plus douteuses de la compétition ? Qu’il se sont mis sur la gueule à cause des histoires de primes ? Ou qu’ils ont failli accrocher l’Allemagne à leur tableau de chasse ? Au final, un bilan en demi-teinte. Tout l’inverse de la musique de King Ayisoba.
Né en 1974 dans un petit village du Haut Ghana Oriental, KIng Ayisoba s’initie très jeune au kologo, une sorte de banjo traditionnel à 2 cordes. Dès qu’il emmène paître le troupeau familial, il emporte l’instrument avec lui. Plus tard, il joue sur les marchés, dans les bars locaux avant de quitter sa région natale pour rejoindre des grandes villes comme Kumasi ou Accra.
Après plusieurs rencontres musicales fructueuses, King Ayisoba affine son style et sort en 2006 un premier disque intitulé Modern Ghanaians, qui marie musique traditionnelle et sonorités électroniques. Depuis, le succès du Ghanéen ne s’est pas démenti. Il a sorti un deuxième LP en 2008, un Best Of en 2012 et son nouvel album Wicked Leaders est disponible depuis quelques jours. En parallèle, il multiplie les tournées en Europe depuis plusieurs années.
Artiste de contrastes, King Ayisoba présente une musique à la fois rurale et urbaine, traditionnelle et sophistiquée. Sa voix, capable des plus étonnantes transformations, transporte le public vers d’autres horizons. King Ayisoba – sortons les oxymores – c’est la musique traditionnelle du futur.