Pour la septième fois en neuf participations, la Corée du Sud est éliminée dès le premier tour de la phase finale de la Coupe du Monde. Les représentants du Pays du Matin Calme n’auront pas réédité l’exploit de 2002 quand, devant leur public, ils s’étaient hissés jusqu’en demi-finale.

Comme souvent, les Coréens se seront montrés disciplinés, mais il leur aura manqué la dose de talent individuel et collectif indispensable pour prétendre à mieux. De talent individuel, en revanche, Saebyeok n’en manque pas.

En Coréen, Saebyeok, signifie “avant le lever du soleil”. Et, effectivement, l’électro-trip-hop planante de la jeune Coréenne retranscrit avec justesse l’état de demi-sommeil qui précède le réveil. A la quiétude mélancolique des mélodies down-tempo se mêle une voix diaphane, à la consistance variable. En apesanteur, la tête dans les nuages, les cinq titres qui composent Rise From The Ashes s’apparentent à autant de rêves aux contours flous.

Quand on sait que Saebyeok est installée à Séoul, l’une des mégalopoles les plus peuplées de la planète, ce premier EP ressemble fort à une tentative d’évasion loin du quotidien urbain. Les mélodies lancinantes de Saebyeok sont comme des fantômes qui, aux heures creuses, viendraient hanter de leur beauté trouble et troublante les rues de la capitale sud-coréenne.