J’ai entendu : Burning House – Walking Into a Burning House

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L’as-tu vu ? L’as-tu vu ? Le petit bonhomme. Le petit bonhomme. L’as-tu vu ? L’as-tu vu ? Le petit bonhomme au capuchon pointu…

Noël, c’est fait. Engloutis le foie gras, les escargots, la dinde, les vins blancs, rouges et pétillants. Arrachés les papiers-cadeaux, déballées les surprises, montés les bateaux-pirates Playmobil et les vélos flambant neufs. Le Père Noël peut aller se la couler douce sur une île déserte du Pacifique ou se faire dorloter par une laponne friponne. A l’année prochaine, vieux barbu pédophile !
Place, maintenant, aux festivités du Nouvel An ou, comme disent ceux qui ont un balai dans le cul, une cuiller d’argent dans la bouche, ou l’inverse, ou les deux, place au réveillon de la Saint-Sylvestre. Changement de décor. Couchés, les enfants. C’est l’heure de dormir. Papa et Maman vont se lâcher, picoler, danser. A minuit, les bouchons vont sauter. Papa va culbuter Maman. Comment crois-tu qu’on fait les petites sœurs, p’tit gars?

Évidemment, quand on a prévu de mettre les petits plats dans les grands et les papas dans les mamans, la soirée ne saurait être gâchée par une bande sonore inadéquate, voire carrément inopportune. Stromae peut aller se faire empapaouter ailleurs. Les meilleures blagues belges sont aussi les plus courtes. R2D2 et 6PO peuvent tenter leur chance à Tatooine. Moi, je milite pour l’extinction des robots. Le premier titre de Burning House que j’ai entendu s’appelle Turn Off The Robot. On était fait pour s’entendre.

Walking Into a Burning House est le disque parfait pour danser en oubliant d’être con. Loin des flashbacks sirupeux et des ritournelles ringardes, Burning House met le feu aux poudres avec un cocktail hautement inflammable de beats ravageurs, de groove imparable, de jazz irrévérencieux et de rythmiques funk endiablées. L’effet est spectaculaire et dévastateur.

Né de la rencontre du beatmaker américain Chief Xcel (Blackalicious) et du magicien des claviers Hervé Salters (General Elektriks), Burning House est porté par l’idée selon laquelle la musique ne devrait pas avoir de limites. La créativité et la liberté sont au cœur du projet et ça se ressent pleinement à l’écoute de Walking Into a Burning House. Au gré de ses envies, le duo nous emmène dans des paysages musicaux variés, entre brûlots dance-floor (Post Party Stress Disorder), envolées funky et jazz futuriste (Frozen Conversations).

Au feu les pompiers, y a la maison qui brûle et l’incendie n’est pas prêt de s’éteindre. Chaude année 2014 à toi, ami lecteur. Bienvenue dans le futur.

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