J’ai entendu : Joseph d’Anvers- Les Matins Blancs

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Où il est question de (dé)faire l’amour, d’inverser le cours du temps, de repartir à l’aventure et d’inventer le reste de sa vie…

S’endormir. Rêver. Écrire pour ne pas oublier. Boire pour mieux écrire. Faire l’amour. A l’endroit. A l’envers. Le défaire encore plus vite. Tomber. Se relever. Se fracasser la gueule. Compter les points (de suture). Pleurer. Boire. Écrire. Puis déchirer les pages. Ou les jeter à la corbeille. Vivre. Mourir. Et le lendemain, recommencer.
Souffler ses bougies. Se brûler les ailes. Un peu. Beaucoup. A la folie. Aller de l’avant. Foncer dans le mur. Se fracasser la gueule. Et rebelote. Apprendre de ses erreurs. Voir dans le miroir ses cheveux grisonner. Entendre les enfants dire “Monsieur” ou “Papa”. Rester. Partir. Inverser le cours du temps. Inventer le reste de sa vie. Et, le lendemain, recommencer.
Joseph d’Anvers et moi, on doit avoir à peu près le même âge. Plus vraiment des gamins mais tant de choses à vivre encore. Devant lui, comme devant moi, des Matins Blancs, à perte de vue. Et il me montre le chemin. Se débarrasser du superflu. Repartir à l’aventure. Avancer. Tant qu’il est encore temps.
Les Matins Blancs appartiennent aux hommes libres, à ceux qui, sans faire table du passé, savent se remettre en question. Pour ce quatrième album, Joseph d’Anvers a mis fin à  sa collaboration avec Atmosphériques et a fait le choix de l’autoproduction. Seul, mais bien entouré, il a écrit une centaine de chansons pour n’en garder que quatorze. Quatorze chansons qui résonnent comme autant d’aubes nouvelles, d’opportunités à saisir.
Les compositions élégantes, épurées, évoquent volontiers les premières lueurs d’un jour nouveau. Dans le choix des mots, Joseph se dévoile, laisse apparaître ses fragilités, sans jamais renoncer à un avenir radieux. On ne s’étonne guère de voir Miossec signer un des textes de l’album, ni Dominique A un autre. Leur participation semblerait presque évidente. Toute aussi évidente m’apparaît la relation à ce disque, devenu mon album de chevet depuis plusieurs soirs. Je n’ai jamais rencontré Joseph et, pourtant, j’ai l’impression que lui et moi, nous nous connaissons. Peut-être, un des ces quatre Matins Blancs…

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