J’ai entendu : Django Django – Django Django

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Oyez, oyez, gentes dames et gentilshommes, damoiselles et damoiseaux ! Cessez immédiatement toute activité parasite et ouvrez grand vos esgourdes. Car ce que je vais vous annoncer aujourd’hui est de la plus haute importance. Allez, allez, installez vous, retardataires ! Oui, vous au fond, c’est à vous que je m’adresse…C’est bon, vous êtes prêts? Très bien. Ne cherchez plus, on l’a trouvé. Quoi? Qui ça? Quoi ça? L’album de l’année, pardi! Mouais, cause toujours, on les a vus, les classements de fin d’année. Celui des négateurs du rock, ceux des blogs qui écoutent et qui comptent les points. Et c’est seulement pour nous dire ça que tu claironnes à pleins poumons? Non, vous ne comprenez pas, c’est de l’album de l’année 2012 que je cause, moi. Non, sérieusement? On n’est qu’en janvier et tu es sûr que rien de meilleur ne sortira dans les 11 mois à venir? J’en suis certain. Si vous ne me croyez pas, écoutez ! Et je lançai la lecture de premier album de Django Django, devant les tympans médusés d’un auditoire stupéfait.
Après les belles promesses entrevues en 2009, c’est peu de dire que ce disque était très attendu. Sans cesse retardé, voilà qu’il sort enfin dans les bacs. Et, à l’écoute de ce pur chef-d’œuvre de pop tous azimuts, on se dit que, au final, notre patience est bien récompensée. Les quatre anciens étudiants de l’école d’art d’Édimbourg auront donc mis en tout et pour tout quatre ans à accoucher de ces treize morceaux plus lumineux les uns que les autres. Quatre ans à jouer, à bidouiller, à perfectionner leurs compositions dans la chambre londonienne de leur batteur et maître d’œuvre, David Maclean. 
Le résultat? Un mélange d’influences cosmique et détonnant qui propulse Django Django dans les hautes sphères de la scène indie. L’éclectisme délibéré est un véritable credo pour le groupe qui n’envisage en aucun cas de se cantonner à un style unique. La cohérence de l’ensemble ne tient qu’à cette volonté affirmée de créer, d’expérimenter, de bidouiller. Mais ce qui frappe également, c’est la vraie élégance pop que véhicule chacun des titres de l’album. Une classe exceptionnelle à laquelle je défie quiconque de ne pas succomber. Je ne me souviens pas d’avoir écouté un album où chaque titre est une nouvelle surprise, une nouvelle source d’émerveillement. Expérimentateurs géniaux doublés d’orfèvres pop, Django Django semblent destinés à illuminer l’année 2012. A écouter en boucle d’urgence…

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