J’ai entendu : Melt Yourself Down – Melt Yourself Down

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C’est l’été. Il fait chaud. J’ai la flemme et des coups de soleil, un bronzage de cycliste et des envies de cocktails multicolores, les pieds dans l’eau et de la transpiration dans le dos. Les vacances arrivent à grands pas et le Tour de France est terminé. Mon temps de cerveau disponible grimpe en flèche. Là-haut, c’est l’ébullition. L’occasion ou jamais d’inaugurer une nouvelle rubrique. Une rubrique estivale, cool et ensoleillée, qui reviendrait chaque année au même moment pour célébrer les beaux jours en musique. Une rubrique qui ne se baignerait pas dans l’eau tiède, qui s’inviterait sur ta serviette de bain et qui chaufferait les corps et les âmes. A l’intérieur, il y aurait de la musique pour brûler les pieds, pour incendier les plages et les dancefloors. Tu pourrais l’emmener avec toi, où que tu sois, pour bronzer ou faire la fête. Ce serait notre petit rendez-vous annuel, nos amours de vacances. Voici donc le premier épisode de J’ai bronzé, cuvée 2013, avec un groupe à faire fondre les cœurs de pierre et à faire mouiller les plus frigides : Melt Yourself Down.
A l’écoute de leur album éponyme, le premier constat qui s’impose, c’est que le nom du groupe est on ne peut mieux choisi. Supergroupe composé de membres issus de différentes formations, que je ne connaissais pas pour la plupart, Melt Yourself Down est en effet la fusion d’éléments divers dans un collectif très porté sur le métissage musical. Avec ses deux saxophones qui partent dans tous les sens, ses deux percussionnistes qui fracassent tout sur leur passage, sa basse qui tabasse et son chanteur survolté qui mélange allègrement créole, anglais et charabia indéfinissable, MYD semble avoir été conçu spécialement pour déboussoler l’auditeur. Si l’idée, c’est de nous sortir de notre zone de confort, alors ce disque est un coup de maître. Rythmiques africaines, funk, pop, jazz-funk, il y a de quoi y perdre son latin. On se lance dans un voyage en accéléré entre plaines subsahariennes, mégalopoles du  Moyen-Orient et montagnes sud-américaines. Les MYD sonnent comme des derviches tourneurs qui auraient décidé de te mettre la tête à l’envers. C’est un grand 8, des montagnes russes, on en prend plein les oreilles et plein les yeux. L’album est traversé par une énergie aussi irrésistible que communicative. C’est complètement barré, chaud comme une baraque à frites, comme on dit par chez moi et c’est bien parti pour me faire l’été. Pour faire sourire les dépressifs, danser les timides maladifs, dévergonder les coincé(e)s ou rallumer les volcans éteints, on aura du mal à trouver mieux.

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