J’ai entendu : Orval Carlos Sibelius – Super Forma

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Le temps passe vite et 2013 ira bientôt rejoindre la boîte à souvenirs. Avant de ranger les douze derniers mois, quelque part entre les photos jaunies et les appareils “dernier cri” devenus obsolètes, il est de bon ton de faire le bilan. Ça tombe mal, je déteste ça.

Demandez moi de repasser en revue tous les disques que j’ai aimés en 2013 et de n’en garder que 50, 30 ou 10 et j’éprouverai aussitôt une irrépressible envie de vous étrangler, histoire d’être sûr que vous ne me ferez pas la même requête en décembre 2014.
J’ai passé la plus grande partie de la journée à sélectionner 12 disques pour un autre blog auquel je collabore. Un par mois alors que j’aurais pu en choisir un par jour, à l’aise. Choisir, c’est renoncer, disait je ne sais plus qui. Il ne croyait pas si bien dire. Quand je repense à tous ceux que j’ai oubliés, j’en ai des sueurs froides. Tiens, d’ailleurs, j’y pense : ami lecteur, je ne t’ai pas parlé d’Orval Carlos Sibelius.
Pourtant, il a sorti l’un des disques les plus merveilleux de ces 355 derniers jours. La chose s’appelle Super Forma. Si tu as toujours rêvé de faire du toboggan sur un arc-en-ciel, si tu n’émets aucun doute sur l’existence des licornes et si tu as bien compris que, dans cette chronique, il n’est pas question d’un sprinteur sud-africain cul-de-jatte, alors ce disque est fait pour toi. 
J’avoue, j’ai un faible pour la musique qui donne l’impression d’être défoncé, tout en roulant à l’eau claire. Depuis qu’on m’a mis du Syd Barrett dans les oreilles, le psychédélisme me rend tout chose. Faut dire que, assez souvent, la réalité est ennuyeuse. Alors, toute expérience qui tend à l’augmenter est la bienvenue. Ça tombe bien parce que Orval Carlos Sibelius se fout royalement des limites, des formats et des conventions.

En dix titres à géométrie variable, le Français crée un univers où l’excellence pop passe par mille chemins de traverse. Super Forma est un voyage entre les cultures, entre les styles, entre les époques. Le disque est plein de surprises, s’autorise des bifurcations, des détours, ne choisit jamais la facilité. Il s’en dégage une joyeuse complexité. On a l’impression que Orval carlos Sibelius y projette ses obsessions en grand format. Pourtant, jamais, on ne se sent exclu. Très vite, on devient compagnons de route et, au fil des écoutes, on découvrede nouveaux parfums, de nouvelles épices. Super Forma est un voyage dont on ne revient jamais vraiment. Et, assurément, un très grand disque de 2013.

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