Made in France : The Roach

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Où il est question de couloirs interminables, d’une porte latérale, des sept péchés capitaux et des sept samouraïs…

Des semaines et des semaines que je traînais mon spleen comme un vieux chien en laisse. Les heures étaient des couloirs interminables. Les jours, des promenades entre deux rangées de murs blancs. Mes nuits étaient désespérément noires. Et tout ce temps devant moi, sans rien pour le tuer.

J’étais mort de trouille à l’idée d’avancer, paralysé à l’idée de faire un pas de travers. Alors je restais spectateur d’un monde qui ne s’arrêtait pas de tourner. Le temps qui passe ne changeait rien à l’affaire. Je n’étais ni là, ni maintenant, voyageur invisible, hôte indésirable. Je me cachais pour ne pas voir. Même la musique ne me parlait plus.
Et puis une nuit que je traversais un de ces couloirs d’ennui, je remarquai sur mon passage, une petite porte latérale. Je ne sais pas pourquoi je ne l’avais pas vue plus tôt. Tout ce que je sais, c’est que mû par une curiosité qui m’avait trop longtemps fait défaut, j’entrepris de découvrir ce qui se cachait de l’autre côté.

Derrière la porte, ils étaient sept, enveloppés dans un épais brouillard de fumée. Sept comme les sept péchés capitaux. Comme la luxure dans la voix de Gaëlle. Comme la paresse cajoleuse de ces instrumentions à savourer aussi bien à l’horizontale qu’à la verticale. Comme l’envie de faire bouger, à leur manière, les fantômes du groove.

Sept comme les sept samouraïs, comme les sept mercenaires. Une chanteuse-tigresse au groove infectieux, deux chœurs ardents, une bande de musiciens toulousains aux doigts agiles et au sang chaud, The Roach démange là où ça fait du bien, au carrefour des chemins de la “black music”. Hip-hop, soul, jazz s’entremêlent et la magie noire opère. Entrez dans la danse. Il suffit de franchir le seuil.

Soutenez la sortie du 1er EP de The Roach

 

 

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