J’ai entendu : James Canty – Love EP

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Où il est question d’un ciel étoilé, d’un troubadour des temps modernes, d’amour omniprésent et de la bande originale d’un rêve…

Enfant, j’allais souvent, le dimanche, me promener en forêt avec mes parents. J’adorais ça. Pour un gamin, la forêt, c’est l’aventure. On y joue à se cacher, à se perdre, à se faire peur. On s’y sent tout petit. Les arbres nous contemplent, minuscules créatures à leurs pieds, du haut de leurs siècles d’existence. Ils étaient là bien avant nous et le seront encore bien après. Nous sommes bien peu de chose à leurs côtés. La forêt nous enseigne l’humilité.

Entre les troncs, les sillons creusés s’ouvrent ou se rétrécissent. La voie que l’on suivait finit par ne mener nulle part. Bientôt il fera nuit. Le soleil joue déjà à cache-cache. Quelques minutes encore, avant de se couvrir de ciel étoilé. On marchera pour ne pas s’arrêter, jusqu’à ce qu’on tombe, aveugle, entouré de mystères. Et le lendemain matin, aux premiers rais de lumière, aux premiers chants d’oiseau, on renaîtra un peu meilleur.
Renaître en mieux, percer les épais feuillages pour se baigner de lumière, c’est aussi ce qui est en passe d’arriver à l’ami James Canty. On avait découvert en 2012 le talent brut de ce troubadour des temps modernes. Non seulement le garçon n’a rien perdu de sa faculté à créer des compositions pop à la fois étranges et accessibles. Mais, avec le producteur Joe Wills aux manettes, les inspirations de James entrent aujourd’hui dans une nouvelle dimension.
Par bien des aspects, James Canty fait penser à un poète romantique du XIXème siècle (qui se seerait acoquiné avec David Bowie). Les sentiments sont exaltés sur ce Love EP. L’amour, bien entendu, est omniprésent, beau, lumineux, brûlant, dangereux, mortel.

Mais il y aussi dans la musique de James quelque chose de cosmique, une connexion particulière avec son environnement. Entre les bois de Love ou le pont de Putney Bridge, les histoires (d’amour) s’écrivent dans des paysages dont on ne sait pas très bien s’ils sont réels ou fantasmés. Est-ce un ami qui nous raconte ce qui lui est arrivé ou est-ce la bande originale d’un rêve ? Pour peu qu’on ferme les yeux, on se surprend, nous aussi, à somnambuler sous les étoiles. Et c’est si beau…

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