Toute ma jeunesse : The Fratellis – Costello Music

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Ou comment Costello Music, le premier album de The Fratellis, est irrémédiablement lié à une partie de ma vie et le restera toujours…

C’était pas plus tard que mercredi dernier. J’arrive au boulot après un périple marche-tram-marche épuisant. Depuis la rentrée des classes, le tramway n’est plus ce havre de paix estival tant propice à la lecture. Des hordes de lycéens entrent et sortent comme des fourmis à chaque station. Vous devez sans cesse surveiller votre jeune voisin de droite aux cheveux gras et à la mèche rebelle. Enfin pas plus rebelle que celle de votre voisin boutonneux d’en face. Le danger vous guette de tous côtés. La laideur érigée en principe, la bêtise en philosophie, le brouhaha en mode de communication. Ai-je jamais été comme eux? Je préfère ne pas m’en souvenir. Les enfants sont dans le jeu, dans la créativité. Les ados ont l’air d’être tous la copie d’un modèle unique. Flippant.

Enfin, trêve de digressions. J’arrive donc, disais-je au travail. Et là, qu’ouïs-je? Mon collègue, guilleret, fredonne quelques notes de musique. Sans lui faire offense (surtout s’il lit l’article), on ne peut pas dire qu’il brille par un grand sens musical. Je peine donc à reconnaître la mélodie. Elle a pourtant quelque chose d’étonnamment familier. Je lui demande poliment s’il veut bien jouer un rappel. Il s’exécute. Et là, mais c’est bien sûr. Je reconnais Chelsea Dagger de The Fratellis. Combien de millions de chansons y a t-il au monde? Et il fallait qu’il fredonne précisément celle-ci. Le premier album des Fratellis, Costello Music, c’est un peu ma madeleine de Proust. Quelques notes à peine, et, aussitôt les souvenirs affluent…

The Fratellis

Retour en 2006. Dans la salon de la coloc du 13 rue Finkmatt, on rit, on boit, on fume, on joue de la guitare, on chante, on refume, on prend un autre verre, on reprend les guitares, on rechante, on crie, on hurle, on emmerde les voisins. Et quand on a vraiment trop bu pour jouer ou chanter, on écoute de la musique; et, qu’est-ce qu’on écoute? Je vous le donne en prime…Vous avez deviné? Vous êtes trop forts. Costello Music, c’est la bande-son idéale des soirées entre potes. Des guitares péchues, un chant efficace, un petit côté rétro bien assumé. Ce trio écossais n’a certes pas inventé la poudre mais l’énergie communicative qui se dégage de cet album est de celle qu’on trouve rarement dans les disques de rock d’aujourd’hui. Écoutez-le et vous aussi, bientôt vous fredonnerez Chelsea Dagger ou vous siffloterez les premières notes de Whistle for the Choir.

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