J’ai entendu : La Maison Tellier – Beauté Pour Tous

Browse By

Ça y est, ami lecteur. Nous y voilà. 2014 ! De 2013, on a tout lu, tout vu, tout bu. Ou presque. C’est reparti pour un tour autour du soleil. Je te claque la bise et te souhaite le meilleur pour cette nouvelle année.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter ?, demandent ceux qui manquent d’imagination. Un peu plus d’amour et de poésie. Des noces et des festins. Ceux qu’on aime, réunis autour d’une table. De la musique à tous les étages. Du vin à foison. Des filles aux formes généreuses. Un peu moins de mort et plus de vie. Moins de connerie, d’intolérance et d’inculture. De la beauté à chaque coin de rue.
Beauté pour tous. Voilà la meilleure des résolutions pour entamer 2014. C’est aussi le programme sur lequel j’aurais élu La Maison Tellier si j’avais succombé au marronnier des tops de fin d’année. Avec pareil slogan, on se dit que la fratrie aurait dû se lancer dans la politique…

A l’écoute de Beauté pour tous, on se dit qu’ils ont bien fait de se consacrer à la musique. La Maison Tellier n’a pas son pareil pour embarquer l’auditoire dans ses histoires. Assis à l’arrière, on regarde le paysage et on en prend plein les yeux.

Les guitares dessinent des passerelles entre vieux continent et Nouveau Monde. Les arrangements, cinématographiques, donnent vie aux récits qu’Helmut Tellier, en narrateur habile, égrène d’une voix grave, entre absinthe et bourbon. Les textes, en français, nous convient à un voyage dans l’espace et dans le temps. Poétiques et engagés, ils se situent à mi-chemin entre tradition folk militante et chanson rock littéraire.

Le vrai luxe, dans ce disque, c’est l’espace, l’impression d’immensité qui s’en dégage. La Maison Tellier élargit les horizons tout en conservant son savoir-faire en termes de chansons folk-rock. Entre échos de percussions africaines (Sur un Volcan), chevauchées western (La Fortune, l’Honneur et les Femmes) et ambiances rock oppressantes (Petit Lapin), le groupe sort parfois de sa zone de confort pour mieux brouiller les pistes. Dans leur géographie bousculée, Paris prend des allures de far-west, la IIIème République et le XXIème siècle entrent en collision.

En définitive, Beauté pour tous assume pleinement la promesse de son titre. C’est un disque élégant, riche d’influences diverses et maîtrisé de bout en bout. Un beau disque, qui rapproche La Maison Tellier du chef-d’œuvre dont on la sent capable. Il ne manque pas grand-chose. Peut-être juste prendre le risque de déplaire.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Afficher les boutons
Cachez les boutons