Où il est question de couloirs interminables, d’une porte latérale, des sept péchés capitaux et des sept samouraïs…
Des semaines et des semaines que je traînais mon spleen comme un vieux chien en laisse. Les heures étaient des couloirs interminables. Les jours, des promenades entre deux rangées de murs blancs. Mes nuits étaient désespérément noires. Et tout ce temps devant moi, sans rien pour le tuer.
Derrière la porte, ils étaient sept, enveloppés dans un épais brouillard de fumée. Sept comme les sept péchés capitaux. Comme la luxure dans la voix de Gaëlle. Comme la paresse cajoleuse de ces instrumentions à savourer aussi bien à l’horizontale qu’à la verticale. Comme l’envie de faire bouger, à leur manière, les fantômes du groove.
Sept comme les sept samouraïs, comme les sept mercenaires. Une chanteuse-tigresse au groove infectieux, deux chœurs ardents, une bande de musiciens toulousains aux doigts agiles et au sang chaud, The Roach démange là où ça fait du bien, au carrefour des chemins de la “black music”. Hip-hop, soul, jazz s’entremêlent et la magie noire opère. Entrez dans la danse. Il suffit de franchir le seuil.