Les hirondelles ne font pas le printemps mais le premier album de Grimme est idéal pour la nouvelle saison.

Grimme est un peu magicien…

Le ciel est gris dehors. Il a plu toute la journée. Mon boulot m’ennuie. Mon patron est un con. Rémi et Juliette se séparent. La chaudière est en panne. La petite s’est fait mal au genou. Il n’y avait plus de jus d’orange au supermarché. Le journal télévisé déverse ses larmes et ses manigances. La fille de la météo promet encore de la pluie pour demain. Non mais t’as vu la gueule du prochain président ? Je ferais peut-être mieux d’aller me coucher. Le monde part en couille mais ça va aller. La musique de Grimme est là pour nous faire oublier.

Quand la réalité fait une gueule d’enterrement, il faut une sacrée dose de magie pour voir la vie en rose. Et ça tombe bien, Grimme est un peu magicien. Dès les premières notes de The World is all wrong but it’s all right, on sent le feu qui crépite et les étincelles prêtes à jaillir. De partout, ça fait “pop”. Ça ressemble à ces gourmandises sixties qu’on aime ou qu’on fantasme. Mais c’est différent aussi. Moderne et rafraîchissant et plein d’autres adjectifs qu’il reste à inventer.

Un disque pour faire du toboggan sur un arc-en-ciel

Victor Roux connaît la musique. Les échos des Beatles, des Beach Boys ou de Eels résonnent dans ses chansons. Mais, il connaît aussi les images. Il en a tant et tant qui lui défilent dans la tête que The World is all wrong but it’s all right pourrait aussi bien s’écouter sur grand écran et les yeux écarquillés. Si vous voulez un disque pour caresser les oiseaux ou faire du toboggan sur un arc-en-ciel, ne cherchez plus, celui-ci est fait pour vous.

Ici, chaque titre est un tube en puissance, une nuance de couleur gagnée sur la grisaille. C’est beau comme un soleil qui se lève, comme un jour qui commence, plein de promesses. Si vous voulez savoir à quoi ressemble la bande-son d’un futur désirable, il est grand temps d’écouter Grimme.

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