Hopla Geiss – Ep.13 : Pause Kino

Browse By

Je pourrais vous faire de longues analyses sur la structure d’un morceau, vous parler des heures durant de la signification d’un silence de 1:53 à 1:56. Mais tout bourrés que vous êtes encore après votre réveillon de Saint-Sylvestre et tout flapi que vous êtes à l’idée de reprendre le travail et de voir que 2013, ce sera globalement pareil que 2012 sans le petit suspense de la fin du monde, il vaut mieux que je reste soft et relativement général dans mes propos. Et puis, ça tombe plutôt bien, avouez, parce que la musique, au fond, j’y connais rien. Est-ce que vous avez besoin, vous, pour aimer votre femme, de connaître parfaitement le fonctionnement de son tube digestif ? A cette question, ami lecteur, tu as majoritairement répondu… non. Et tu as bien raison. Laissons les tubes digestifs aux gastro-entérologues et l’analyse technique des œuvres aux exégètes. Ici, on ne parle pas de ça. Ici, on parle de la musique en tant qu’émotions transposées en notes. Tenez, je croyais que pour jouer de la batterie, il fallait avoir une carrure de déménageur, des bras gonflés de testostérone et une sacrée paire de… bon, je vais pas vous faire un dessin quand même ! Eh bien, je faisais fausse route. Pour peu qu’on ait une paire de baguettes, on peut aussi bien avoir une paire de… bon, on va pas faire un Pictionnary, que diable ! et jouer très habilement de la batterie. Delphine Langhoff en est la preuve vivante. Elle est la moitié de Pause Kino. Et Pause Kino, c’est vachement bien. 

Vachement bien. C’est tout ce que t’as à dire ? Non. Merci Internet tout-puissant, j’ai quand même réussi à glaner quelques infos supplémentaires. Il se trouve, figurez-vous, que Delphine est prof de batterie. Je devrais peut-être prendre des cours, me direz-vous. Vu que j’ai le sens du rythme d’un éléphanteau bourré un soir de déprime, ça ne pourrait pas me faire de mal. Oui, je sais, mais c’est pas le sujet. Elle est, disais-je avant d’être interrompu par le flot de mes pensées, prof de batterie. Et, il y a quelques mois, lors d’un stage de musiques improvisées à Mulhouse, elle croise la route de Gaspard Beck et, ensemble, ils créent Pause Kino. Le jeune Gaspard joue du vibraphone. Tu sais ce que c’est, ami lecteur, qu’un vibraphone ? Mais, non, espèce de petit malin, pas un vibromasseur. Un VI-BRA-PHO-NE. Ça y est ? Tu es allé sur Wikipedia ? On peut continuer ? Ils viennent de sortir un morceau (en existe-t-il d’autres?) intitulé Cadavre Exquis. C’est féérique, doucement enfantin, surréaliste, un rêve éveillé. A peu près tout ce que j’aime. Et même que dedans, il y a notre amie Clara Mitsuko. Dans la chanson et dans le clip. Parce que je ne vous ai pas encore parlé du clip. C’est beau comme si Michel Gondry faisait un remake d’Amélie Poulain. Kino nous fait son cinéma (si vous n’êtes pas germaniste, débrouillez-vous) et on en prend plein les mirettes en même temps qu’on en prend plein les écoutilles. Prenons tous le temps d’une pause. C’est tendre, malicieux, inventif, poétique et, si il faut, ça se passe juste en bas de chez toi. Une sacrée belle surprise. Si c’est à ça que ressemblera l’année 2013, prions pour qu’elle soit bissextile…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Afficher les boutons
Cachez les boutons