Où il est question de la fin des vacances, de couples qui se font ou se défont, de l’heure de la fermeture et de la brume matinale…
C’est fini. Les beaux jours ont remballé la crème solaire et le parasol. Les vacances ne seront bientôt plus qu’un vague souvenir, soigneusement rangées au fond d’un album photo. Dehors, les gens font la gueule. Le ciel a grise mine. J’ai même vu quelques larmes couler le long de ses joues.
Chasser les pesanteurs, élaguer les branches mortes, c’est aussi la façon dont Erland & The Carnival a procédé pour réaliser ce disque puisque les 10 titres qui composent Closing Time sont les rescapés de la quarantaine de compositions initiales. C’est autant d’espace et de clarté gagnés par Erland Cooper, Simon Tong et consorts.
Sur ce troisième album, le groupe confirme son talent pour les mélodies raffinées, offrant à la voix d’Erland Cooper un terrain de jeu à sa mesure. Mais surtout, sous leurs apparences naïves et fragiles, la nature plus complexe de certains titres, comme I am Joan, témoigne d’une capacité à se sortir de sa zone de confort et permet, enfin, à Erland & The Carnival de s’imposer comme l’un des chefs de file de la pop britannique.