Quand j’avais 20 ans, en l’an 2001, elle sévissait sur les ondes et dans les nightclubs du monde entier. Des gens mouraient sur les pistes de danse. Et, moi, comme un con, devant ma télé, j’aurais donné tout un empire pour la dance-floorer.
En prenant le risque de dérouter une partie de ses fans, la chanteuse s’attire aussi les grâces de ceux qui considéraient Murder on the Dancefloor comme un plaisir coupable. Qu’on le veuille ou non, le charme opère. Non seulement, la voix n’a rien perdu de sa sensualité, mais, en passant du samedi soir au dimanche matin, l’univers de la Britannique a perdu en frivolité et gagné en consistance.
Il y a clairement, dans Wanderlust, des envies d’ailleurs qui viennent colorer chacun des morceaux, mais aussi cette idée d’un chez-soi auquel se rattacher. C’est ainsi que Sophie Ellis-Bextor présente le disque et c’est effectivement ce qui en ressort. On pourra peut-être lui reprocher de ne pas être allée plus loin, de n’avoir pas su nous épargner quelques clichés du genre. Ne faisons pas la fine bouche et apprécions Wanderlust pour ce qu’il est : un bel album de pop mélancolique. Ni plus ni moins.