J’ai interviewé : Cocovan

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Cocovan semble tout droit venue des étoiles, d’une autre galaxie ou de notre imagination. Poétique, libre et décalée, elle incarne parfaitement l’artiste pop du 3ème millénaire. Elle bouscule les codes et les convenances dans un projet ambitieux où le son et l’image s’entremêlent. Un univers haut en couleurs et en émotions qu’elle habite avec passion et dévotion. Une aventure collective aussi. Pour faire plus ample connaissance avec elle,  JTLTVTB s’est lancé à sa rencontre…
Quels sont tes premiers souvenirs musicaux ?
Mes premiers souvenirs musicaux sont certainement des souvenirs de musique classique. Mon père est violoncelliste et luthier, il a été chef d’orchestre quand j’étais plus jeune. Je suis vraiment née entourée d’instruments de musique et, pendant l’enfance, j’ai souvent été “traînée” à des concerts classiques (ça m’ennuyait particulièrement). Ensuite, la musique des dessins animés Disney a bercé toute mon enfance. Aujourd’hui, parmi la musique que j’écoute, il y a beaucoup de bandes originales, donc les deux ont vraiment impacté de manière importante mes goûts actuels.
Tu parlais des films Disney. Quel est ton préféré ? Et en quoi l’univers Disney influence-t-il ton travail artistique ?
Il y en a plusieurs que j’affectionne particulièrement, notamment ceux dont la bande originale a été composée par Alan Menken, mon héros! Aladin, La Belle et la Bête, et Hercule. L’univers Disney va pour moi au- delà du côté enfantin, c’est une vraie philosophie. La philosophie du rêve, de l’innocence éternelle. Vivre dans une réalité décalée du “monde réel”. Construire sa propre réalité. C’est aussi une tentative de rendre poétique les choses très banales du quotidien. Je dirais que ça n’influence pas seulement mon travail, mais tout mon parcours. 
Comme David Bowie ou Lady Gaga, tu t’es créé un alter ego à la personnalité très forte. Pourquoi ce besoin de sortir de soi-même ?
Très honnêtement, j’ai toujours été l’excentrique de service. Même pendant l’enfance. Le jeu avec les alter ego est venu très tôt… Comme je l’ai dit plus haut, j’aime imaginer que je vis dans une réalité alternative. J’aime me déguiser… Quand je me déguise, j’endosse la peau de mon personnage. Cocovan n’est pas que mon personnage scénique, c’est vraiment ma peau actuelle. Ensuite, à travers l’alter ego, on se permet plus de choses, plus de liberté artistique. C’est un vrai engagement envers son art, une dévotion. Une possession. Et aussi une délivrance, car on n’a pas choisi la peau dans laquelle on naît ;  par contre, on peut choisir celle dans laquelle on se réinvente…
D’où vient le nom Cocovan ?
Juste de mon cerveau. J’aimais bien le son de ce mot inventé. Je portais Coco Mademoiselle a l’époque, ça a dû influencer.
Cocovan, c’est toi mais c’est aussi une aventure collective. Comment choisis-tu tes collaborateurs et quel est leur rôle dans le projet ?
C’est d’ailleurs le meilleur point de ce projet, mes collaborateurs! Ils m’ont tous tellement aider à avancer, à évoluer! En général, ce sont des rencontres un peu au hasard, comme on rencontres les gens en général dans la vie. Certains sont des amis de longue date. Un jour, on se rend compte qu’on peut mettre ses talents en commun, on essaye, ça marche (ou pas) et puis les liens amicaux font qu’on va au-delà des contraintes matérielles. RIEN de ce que je n’ai fait jusqu’ici n’aurait été possible sans mes collaborateurs. C’est impossible a réaliser seul.
Cocovan est un projet musical, bien sûr, mais aussi visuel. Est-ce que la démarche artistique aujourd’hui, doit forcément être pluridisciplinaire ?
Honnêtement, peut-être pas. Il y a des styles de musique qui vont très bien avec une imagerie super “naturelle” et épurée. Moi je fais de la pop, et le truc cool avec la pop, c’est que tu peux vraiment faire ce que tu veux et partir loin. Je pense au final avoir une sensibilité visuelle au moins aussi forte que musicale, donc j’ai du mal a faire l’un sans l’autre. Quand je fais de la musique, je suis inspirée par des images, et vice- versa. Je pense qu’il n’y a pas de règle, mais c’est sûr qu’en 2013, avoir une imagerie forte peut renforcer un projet musical. Il faut le faire comme on le sent.
Tu as récemment lancé une websérie intitulée Cocorama. Peux-tu nous expliquer en quelques mots de quoi il s’agit ?
Cocorama est un “journal” visuel. C’est un projet musical/ visuel, construit autour d’images d’archives que j’ai accumulées depuis quelques années. J’en ai composé la bande originale, et je raconte des petites anecdotes, j’y couche mes pensées. C’est assez personnel au final, une vraie introspection. 
Quels sont tes projets pour les mois à venir ?
Je suis en train d’enregistrer le prochain EP! Il n’a pas encore de nom et, a priori, sera composé de 3 titres. Un single sortira fin juin. On peut attendre l’EP pour septembre! J’ai hâte! 

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