Le groupe que les autres écouteront dans un an – Ep.10 : Cheerleader

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Vous avez pu le constater dans mes précédents articles. J’entretiens des sentiments ambivalents à l’égard de qu’il est convenu d’appeler l’électro-pop. Tout cela n’est pas très rationnel mais j’éprouve toujours une certaine méfiance envers l’ajout de sons électroniques dans des mélodies pop. Que voulez-vous? Ça doit être mon côté old school, toujours à la recherche d’authenticité, et puis j’ai toujours plus de respect pour le mec qui grattouille sa guitare au coin du feu que pour le geek qui bidouille des sons sur le clavier de son ordinateur. Cependant, depuis que Radiohead a ouvert une énorme brèche entre le rock à guitares et la musique électronique, de nombreux groupes se sont engouffrés dans leur sillage, avec des résultats plus ou moins convaincants. Que l’on y soit sensible ou non, force est de constater que l’ajout de sonorités électroniques aux mélodies pop ou rock est une évolution indéniable et inéluctable de la scène musicale actuelle, pour le meilleur (MGMT) ou pour le pire (Foster The People).
S’il y a aujourd’hui un groupe capable de me réconcilier avec le style électro-pop, c’est bien Cheerleader, un duo que vous avez toutes les chances ne pas connaître puisqu’ils n’ont à leur actif qu’un 45 Tours (mais quel 45 Tours!) et n’atteignent même pas les 100 amis sur leur page Facebook. Pourtant, je vous le dis sans trembler et sans l’ombre d’une hésitation. Pour peu qu’ils ne se perdent pas en cours de route, Cheerleader est le plus grand groupe d’électro-pop de demain. Et deux morceaux suffisent amplement à s’en rendre compte. Il faudrait être sourd pour ne pas succomber aux sirènes de Cheerleader. Dès les premières mesures de New Daze, le charme opère. Il se dégage de ce morceau une sorte de mélancolie joyeuse qui vous transporte jusqu’au septième ciel. Un peu comme si le duo avait trouvé le dosage parfait entre sons électro et parties instrumentales. La voix planante de Max Friday se pose sur un arc-en-ciel sonore brillant et jubilatoire. Du vrai travail d’orfèvre que le deuxième morceau, Dreamer, ne vient en rien démentir. Cheerleader révolutionne l’art de la pop-song. Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître. On ose à peine imaginer jusqu’où ces deux-là pourraient aller, s’ils bénéficiaient de moyens plus conséquents pour enregistrer leurs chansons aériennes et lumineuses. 
Ce premier 45 Tours est probablement ce que l’on peut écouter de mieux sur le net actuellement. Cheerleader a tous les ingrédients pour devenir phénoménal dans très peu de temps. L’excellent blog musical Dark Globe ne s’y est pas trompé en leur consacrant un article et une interview. J’avoue humblement m’être fait griller sur ce coup-là mais, dans tous les cas, Cheerleader mérite vraiment d’être soutenu, et plutôt deux fois qu’une. New Daze et Dreamer constituent, à mon sens, la bande-son idéale pour ensoleiller vos longues soirées d’automne. Croyez-moi, vous en entendrez bientôt beaucoup parler…

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