Le groupe que les autres écouteront dans un an – Ep. 124 : Highground

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23h27. Pas un bruit. A l’étage, les deux petits monstres dorment d’un sommeil de plomb. Je devrais sans doute en faire autant. J’ai des valises sous les yeux, je baille à m’en décrocher la mâchoire, ma tête pèse une tonne. Mais je sais que je ne monterai pas avant d’avoir terminé cette chronique.

Je ne sais rien de toi, ami lecteur, si ce n’est que, de l’autre côté de l’écran, tu m’observes. Témoin voyeur de ma graphomanie, tu te délectes de mon addiction. Peut-être me crois-tu fou, peut-être le suis-je un peu. Et moi, j’écris. Parce que c’est tout ce que je sais faire.

Parce que si je ne le fais pas, je tombe. Je suis comme une de ces petites ballerines mécaniques. Quand la musique s’arrête, je cesse de tourner. Je m’affaisse, je m’efface, je n’existe plus. Mais remettez-moi un peu de carburant et voilà que je m’anime, que je gesticule.

23h54. Tu me lis mais je ne te vois pas. J’essaie en vain d’imaginer les contours de ton visage. Mais tu n’es qu’une ombre derrière ces écrans de fumée qui nous séparent. Je voudrais t’étreindre, te faire partager physiquement les émotions que la musique me procure. Mais je n’ai que les mots…
“Talking about music is like dancing about architecture”
Alors, à la nuit tombée, je chorégraphie des édifices complexes. Je danse des buildings, je virevolte des murs porteurs. Je valse des vérandas, des mezzanines, je fais tanguer des vestibules et des corridors.
00h22. Je suis toujours debout. La musique est un remède contre la fatigue. Si tu restes jusqu’à la fin, je te promets que tes rides s’estomperont et que tes soucis s’envoleront. Un large sourire viendra orner ton visage. Tu te sentiras heureux, et même raisonnablement beau.

Comment je le sais ? Simplement parce que, après avoir écouté Highground, la seule chose qui me vienne à l’esprit, c’est que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

Je me doutais bien que des gens qui aiment à la fois les Doors, James Brown et Herbie Hancock ne pouvaient pas être mauvais. Mais à l’écoute de Fakin The Funk, force est de constater que les gars de Highground sont définitivement excellents. 

Je chorégraphie des édifices complexes. Je danse des buildings, je virevolte des murs porteurs. Et, pendant ce temps-là, le rock, la soul, le jazz, le funk, le hip-hop s’invitent à une gigantesque partie de jambes en l’air. Les saxophones soulèvent les jupes des filles. Le thermomètre explose et je suis dans un état proche de l’Ohio.
00h30. Si c’est ça, je continuerai encore longtemps à faire tourner des vérandas, des mezzanines et des vestibules…

Télécharger l’EP Fakin’ TheFunk

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