Qu’on se le dise dans les chaumières, dans un an, si les Mayas sont aussi incompétents que l’horoscope de Métro, nous serons en 2013. 2013, année de la baise qui, comme chacun sait, vient après 2012, année de la lose. D’après mes prévisions, il se pourrait donc bien que, dans 365 jours, vous vous trouviez à demi-nu(e) sur une plage de sable fin, à siroter un verre de Moscow Mule (Vodka, citron, concombre et Ginger Ale on the rocks) en compagnie de la fine fleur du sexe opposé, en écoutant d’une oreille délicate la playlist 2012 de J’ai tout lu, tout vu, tout bu…(et, là, arrêtez vous un instant pour admirer la pirouette verbale qui va me permettre de faire la transition entre une introduction qui ne semble mener nulle part et le véritable sujet de cette chronique…). Si mon programme vous paraît plus séduisant que celui des participants au grand casting présidentiel, c’est tout à fait normal. C’est simplement que je me fie bien plus à Singtank qu’aux think tanks.

Singtank, groupe français mené par la belle Joséphine de la Baume, adepte du Moscow Mule, actrice, et égérie de la marque Agent Provocateur, et son frère Alexandre, tête pensante musicale du projet, va bientôt illuminer l’année de sa pop sexy, joyeuse et élégante. Même interrompue par une inopportune réclame pour Norauto (merci Deezer!), l’écoute de leur premier EP, The Party, révèle quatre trésors pop flirtant avec la perfection. Les influences assumées sont essentiellement anglo-saxonnes, des Kinks à Pulp en passant par David Bowie ou les Pixies. On ressent dans chacun des morceaux un sens mélodique évident. Je suis resté bouche bée devant la facilité déconcertante de Singtank à enchaîner les perles rares. Honnêtement, s’ils parviennent à maintenir un tel niveau sur la durée, l’album In Wonder, prévu pour le printemps, s’annonce d’ores et déjà comme l’un des grands disques de l’année. Peu de groupes actuels sont capables, dans ce registre, de produire de tels petits bijoux, à la fois simples et irrésistibles. L’immédiate efficacité des compositions, alliée au mariage parfait des voix de Joséphine et Alexandre, a eu complétement raison de moi.

Ils ont tout pour eux. Ils sont jeunes, beaux et talentueux, ce qui en agacera sûrement plus d’un. Mais ils ont assurément plus d’un tour dans leur sac pour égayer une année 2012 qui s’annonçait plutôt morose. Gageons qu’au printemps, ils sauront davantage nous faire vibrer que le débat présidentiel entre Hollande et Sarkozy. En tout cas, l’institut de sondage J’ai tout lu, tout vu, tout bu… leur prédit une côte de popularité sans précédent dans les prochains mois!