Le groupe que les autres écouteront dans un an – Ep.7 : The Mondrians

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Cher lecteur, d’aucuns me reprocheront sans doute que The Mondrians ne sont pas les perdreaux de l’année. C’est vrai que le groupe  a été formé en 2005. Après quelques démos et des dizaines de concerts dans leur pays natal, en france et en Angleterre, après un premier album qui aurait dû leur valoir la primeur de tous les magazines rock dignes de nom, après avoir fait la première partie de The Kooks à Zurich, force est de constater que The Mondrians demeurent à ce jour l’un des trésors les mieux cachés de la scène rock. Il faut dire que nos quatre garçons n’ont pas eu l’heur de voir le jour dans une contrée très propice pour qui joue du rock à guitares. Cite moi, lecteur, un groupe de rock suisse célèbre…Qui a dit Stephan Eicher?…Tu sors!
The Mondrians, comme ne l’indique pas leur nom, sont suisses donc et autant dire que la scène rock helvétique ne brille pas par un dynamisme effréné. Le groupe a donc vite cherché à exporter ses talents, multipliant les concerts dans l’hexagone et outre-manche, où ils jouissent d’une notoriété bien méritée. En France, bien qu’ayant fait l’objet d’un article de Rock & Folk, The Mondrians restent encore largement méconnus. Gageons qu’ils ne le resteront pas longtemps car, si leur premier album avait montré que les helvètes connaissaient leurs classiques sur le bout des doigts, leur nouvel opus To the Happy Few impose définitivement un son plus personnel qui imposeThe Mondrians comme l’un des plus grands groupes de rock de cette nouvelle décennie. Certes, les influences sixties, de Lou Reed aux Kinks, en passant par les Who sont toujours perceptibles. Certes, on croit percevoir de lointains échos de Pavement dans certains de leurs morceaux, mais, sur cet album, toutes leurs influences sont parfaitement assimilées pour sonner comme The Mondrians et comme personne d’autre.
The Mondrians réalisent l’amalgame parfait entre une créativité rock toujours à la recherche d’horizons nouveaux et une énergie jamais démentie mais mieux canalisée que sur leur précédent album. Il ne fait aucun doute qu’ils ont considérablement élargi leur palette. To The Happy Few est, dans ce style garage-rock sautillant, le meilleur album que j’aie entendu cette année. S’ils n’étaient suisses, nul doute que la presse musicale les auraient déjà mis sur un piédestal. En tout cas, à l’écoute de ce deuxième album, on se dit que les Arctic Monkeys ou les Strokes n’ont qu’à bien se tenir. The Mondrians ont assurément suffisamment de talent pour conquérir le monde avec leur rock inspiré et frétillant. A découvrir d’urgence pour faire, vous aussi, partie des happy few…

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