Le groupe que les autres écouteront dans un an – Ep.95 : The Einstein Tremolos

Browse By

Ce matin, la tête dans le cul, le nez dans mon bol de corn flakes, j’ai appris une de ces nouvelles qui bouleversent le cours d’une vie. Le genre de trucs avec un avant et un après. Ne perds pas ton temps à me questionner, ami lecteur. Ce serait peine perdue. Je ne dirai rien. J’ai promis. Motus et bouche cousue. Pas un seul mot. Toi qui veux toujours tout savoir, tu devras te montrer patient et compréhensif. C’est fou comme quelques mots prononcés à l’heure du petit-déjeuner suffisent à accrocher un sourire sur un visage et à redonner l’envie de faire des plans sur la comète. La fin du monde, les fêtes de fin d’année et une mauvaise grippe ne m’auront finalement pas détruit. Je laisse derrière moi les heures sombres et me tourne avec confiance vers l’avenir. Peut-être ai-je trouvé la bonne formule. e=mc², mon amour. Non, je ne suis pas Albert Einstein. Je ne suis qu’un homme heureux. Heureux à en avoir des trémolos dans la voix. Ce matin, j’ai appris une sacrément bonne nouvelle et hier, j’ai découvert The Einstein Tremolos.

La légende dit que, si The Einstein Tremolos s’appellent ainsi, c’est que le célèbre physicien, entendant leur musique, se serait retourné dans sa tombe et, jaloux de leur génie, aurait prononcé, la voix tremblante, ces mots : “Mais pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt?” On le sait peu mais Albert était un sacré rockeur, comme en témoigne sa coupe de cheveux. Mais, en l’occurrence, la formule de ce rock, dansant, sexy et énergique, ce n’est pas à lui qu’on la doit mais à quatre Frenchies doués et aventureux. Des claques comme celles-là, on en réclame davantage dans un rock hexagonal trop souvent formaté et gentillet. Là, ça envoie gaiement. En témoigne l’imparable Lullaby for a Redhead Lunatic, où s’entremêlent voix masculine et féminine, sur des rythmiques puissantes et des riffs acérés. Influencés par le blues psychédélique des 70’s et le krautrock, n’hésitant pas non plus à frayer avec le jazz expérimental, The Einstein Tremolos ont plus d’une corde à leur arc pour développer leur univers unique et irrésistible. Leur EP, Bowery at Night, sorti fin 2011, est un enchaînement parfait de quatre titres de haute voltige qui emportent les corps et les esprits vers d’autres contrées. Attention, écouter The Einstein Tremolos est une expérience sensorielle hors norme. Un voyage dont on ne sort pas indemne. On nous promet un album dans les mois qui viennent. Cette fois, c’est sûr, je ne manquerai pas le décollage. En leur compagnie, je suis prêt à franchir le mur du son.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Afficher les boutons
Cachez les boutons