Où il est question de ta mère, de bouteille à la gueule, d’épisode orageux et de pansements à l’âme…

On s’engueule. On se prend le chou. Les enfants sont couchés, et fusent les noms d’oiseaux. Derrière les fenêtres, il fait moche de toute façon. Et puis t’as vu la gueule que tu tires ? Tu pourrais sourire un peu. Et ta mère, tu veux qu’on en parle de ta mère ? Laisse ma mère en dehors de ça, tu veux bien ? Comment ça, mes enfants ? Je te rappelle que ce sont aussi les tiens. Un partout, balle au centre.

Si je m’écoutais, je te la balancerais à la gueule, cette bouteille ! Si tu fais ça, je te promets, je me casse et pas la peine de me coller au cul. Tiens, ça tombe bien, parlons-en de ton cul parce que, ces derniers temps… Quoi ? Vas-y. Dis-le. Non, c’est pas ce que je voulais dire mais….

C’est à ce moment-là que je me suis levé et, sans réfléchir, j’ai mis dans le lecteur le premier CD qui me passait sous la main. La musique adoucit les meurtres – enfin, il paraît. Je me suis avancé vers toi mais tu m’as embrassé. Amoureux à temps partiel, on a fait l’amour au son de Part-Time Friends.

Météo du soir : après un épisode orageux, le ciel est à nouveau dégagé. La musique de Part-Time Friends est un rayon de soleil quand tout part en couille. Simple et lumineuse, elle s’invite à remettre de la couleur dans le quotidien grisâtre. “Des petits pansements à l’âme”, c’est ainsi que Florent et Pauline qualifient leurs chansons.

Plutôt que de regarder leurs chaussures, les deux compères se lèvent de bon matin, sautent dans leur camping-car, roulent en direction de la plage la plus proche et emmènent ceux qui les suivent au-delà des mers et des océans. Fermez les yeux. Vous êtes en Écosse. Gardez les yeux fermés. Vous êtes en Californie. Avec ces amis qui vous veulent du bien, finie la déprime, c’est vacances tous les jours. On vous promet : vous allez aimer…