Les Montpelliérains de Volin embrasent les cœurs avec leur Volcan

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Volin sort Volcan, un premier album qui place d’emblée les Montpelliérains au-dessus de la mêlée.

C’est beau un volcan !

C’est beau un volcan. On pourrait s’y promener le dimanche après-midi, en faire le tour comme si de rien n’était. On prendrait le temps d’admirer la vue sans se soucier du reste. Sans même se forcer, on  oublierait le danger et le qu’en-dira-t-on. Ce serait presque facile. Au pied, on aurait laissé ses ennuis, ses ennemis, ses emmerdes. Et puis on aurait pris de l’altitude. Là-haut, enfin, on se sentirait léger comme une plume, délesté des apparences et des mensonges ressassés. Alors, sans crier gare, le volcan s’éveillerait et engloutirait tout sur son passage, et nous avec. C’est beau un volcan, mais on peut y laisser sa peau. Pourtant, Volin a osé.

S’il y a un groupe en France, capable de frôler les sommets sans s’y brûler les ailes, c’est bien Volin. Cela, on l’entrevoyait depuis un moment. Ce que l’on ignorait, en revanche, c’est l’envergure de leur envol. De ce point de vue, Volcan est vertigineux. Cas rarissime dans nos contrées, les Montpelliérains s’offrent le luxe de ne pas choisir entre la mélodie et le texte. On pense aux aventureux Québécois Monogrenade ou Avec pas d’casque. On pense à des Grizzly Bear qui auraient trempé leur plume à l’encre des poètes sans boire la tasse.

pochette Volin Volcan

Volin n’est pas un groupe ordinaire

Sur son premier album, le trio alterne l’air et le feu. Parfois, la guitare s’acoquine avec un clavier en apesanteur, les arrangements traversent les nuages et Volin défie les lignes d’horizon. Ailleurs, le magma des sentiments s’écoule dans l’urgence, en accords fiévreux et en voix inflammable. A danser comme ça, en équilibre au bord du cratère, d’autres se seraient cassé la gueule. Mais Volin n’est décidément pas un groupe ordinaire. A croire que rien ne leur fait peur ou alors ils le cachent bien.

Oui, je m’enflamme. Mais le propos s’y prête. Voudriez-vous que je reste impassible face à  ce grondement qui se précise ? Car Volcan n’est pas le premier album d’un groupe qui ne passera pas l’hiver. C’est un disque qui ouvre plusieurs fenêtres sur l’avenir. De toutes les directions ici entrevues, difficile de pronostiquer lesquelles suivra Volin. A l’écoute de Volcan, je ressens la même incertitude radieuse que, 20 ans plus tôt, en découvrant OK Computer. Reste, et c’est sûrement le plus difficile, à trouver la bonne trajectoire.

Volin trio

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