Où il est question de pages en or, de constellations inattendues, de taches de rousseur et d’équation improbable…

Je me réveille comme dans un rêve. Le décor est le même. Rien n’a vraiment changé et, pourtant, tout est si différent. Les couleurs me semblent plus vives, le soleil un peu plus radieux. J’ai le regard vif et le pas léger. Je jette un regard par-dessus mon épaule. Mon passé ne me fait plus peur.

Je marche vers la lumière, comme dans un rêve. Je suis bien réveillé pourtant. Le vent frais du matin caresse ma peau. Depuis mon balcon, j’embrasse le monde avec un œil nouveau. Dans toutes les directions, je vois des routes à explorer, des aventures à vivre. Hier ne me fait plus plus peur. C’est sûr, demain sera beau. Après les pages blanches, des pages en or. C’est une gamine qui me l’a dit.

Elle doit avoir vingt ans, ou à peine plus. Les taches de rousseur, sur son visage, forment des constellations inattendues. J’ai voulu les compter mais je m’y suis perdu. Ses yeux ne sont que deux mais, à trop les fixer, j’ai fini par me noyer. Quand je suis revenu à moi, je n’étais plus tout à fait le même. Effacés les doutes et les meurtrissures, oubliées les erreurs du passé, j’avais toute la vie devant moi.

Flo Morrissey n’a que vingt ans mais, quand elle chante, c’est comme si elle avait déjà vécu mille fois. Sa voix est un miracle, une équation improbable : un mélange d’innocence enfantine et de sagesse intemporelle. A croire que les fées de la folk se sont penchées sur son berceau ou alors que les grandes prêtresses se sont  réincarnées dans ce petit bout de femme.

Sur Tomorrow Will Be Beautiful, son premier album à sortir le 15 juin prochain, la voix de Flo, servie par des compositions oniriques et des arrangements en apesanteur, atteint un équilibre parfait, une perfection presque magique. Pour la jeune anglaise et pour tous ceux qui l’écouteront, pas de doute, l’avenir s’annonce plus beau.