J’ai interviewé : DAD

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Il y a quelques mois, j’avais découvert DAD (Le groupe que les autres écouteront dans un an – Ep.76), quintette parisien aux influences jazz, qui propose  une pop arty richement référencée. Leur album Vitro est, selon moi, l’un des meilleurs disques sorti par un groupe français cette année. Rencontre avec Adrien Daoud, saxo, claviers et choeurs du groupe…

Comment vous êtes-vous rencontré et comment le groupe s’est-il formé ?
Avec mon frère Maxime, nous avions commencé à écrire des morceaux. Puis j’ai rencontré Thibaut Brandalise à Paris lors de jams. Ça a collé et nous avions trouvé notre batteur pour ce projet en trio. Puis j’ai recroisé Gabriel à Paris, que j’avais rencontré à Montréal 2 ans auparavant. Nous l’avons invité sur un titre de notre premier EP. Au fur et à mesure, il a intégré le groupe comme membre a part entière avec ses textes et son univers musical. Aujourd’hui, nous sommes 5 et nous jouons chacun plusieurs instruments pour multiplier les combinaisons et les différents univers sonores.
DAD, ce n’est pas le nom le plus facile pour les moteurs de recherche. Quelle en est la signification?
Ce sont juste des initiales, ça n’a pas de sens particulier et c’est vrai qu’après coup nous nous rendons compte que ce n’est pas facile de nous trouver sur le Net. On se pose la question de changer de nom éventuellement.
(La question qui fâche…peut-être) Après plusieurs mues successives, vous avez évolué vers un son plus “pop”. Est-ce que c’était un besoin pour vous ou surtout l’envie de toucher un plus large public?
Le changement de son est évident, mais à aucun moment ça n’a été dans le but de toucher un plus large public. C’est indéniable mais ça n’a jamais été l’objectif. Notre musique a changé au fil des années. Passer d’un trio instrumental à une formule à 5 avec un chanteur nous amène forcément vers un son qui peut plus parler aux gens. Nous laissons notre musique évoluer librement au fil de nos influences du moment et de nos backgrounds tous différents les un des autres.
La richesse de votre univers, c’est le mélange d’influences diverses (jazz, post-rock,…). A-t-il été difficile de combiner tout cela dans un univers cohérent?
Ce n’est pas difficile, non .C’est une question de compromis de travail et de discutions en répète comme en dehors. Encore une fois, nous venons tous d’univers différents et nous avons nos préférences, nous fonctionnons en collectif, chacun propose des idées et nous les mélangeons pour obtenir ce qui est le son de DAD, je pense.
Pourquoi avoir fait appel à Dave Odlum et comment s’est passée la collaboration avec lui ?
C’est le hasard, notre label avait entendu parler du Studio Black Box, à part les infos sur leur site je ne connaissais rien de ce studio. Evidemment ce fut une excellente surprise et David Odlum nous a fait un super son. Travailler avec lui fut très agréable et professionnel.
Visuellement, vous avez aussi une vision artistique forte, que l’on parle de la pochette de Vitro ou du clip de Sensation. Est-ce que c’est un aspect important à vos yeux et quelque chose sur lequel vous gardez le contrôle?
Oui c’est très important pour nous autant dans la musique de s’imposer une rigueur de travail et de créativité, les visuels, vidéos et le reste doivent aller dans le même sens. La pochette a été imaginée par notre ami, artiste de longue date, Romain Jean Maurice Arnette, et nous sommes très contents. Ça nous ressemble. Le clip à été réalisé et écrit par Wolfgang Natlacen et Adrian Smith qui, eux aussi, font parti de la famille des artistes qui mettent en priorité l’art et la recherche plutôt que le conventionnel et l’attendu.
J’ai vu que le clip de Sensation avait “perturbé” la rédaction du Nouvel Obs. Qu’est-ce que vous en avez pensé?
Tant mieux.
A ce que j’ai pu lire, les retours sur l’album sont plutôt bons. J’imagine que ça vous conforte dans la direction que vous vous êtes donnés. Quelles sont les prochaines étapes pour vous?
Oui, c’est vrai et ça nous encourage. Maintenant, nous aimerions jouer plus et pouvoir participer à de réels évènements pour mettre notre musique en valeur. Nous voulons aussi enregistrer un deuxième album, ce qui se fera très bientôt.
Votre avis sur la vie à Paris : un atout pour un groupe qui cherche à se développer?
Je suis parisien mais nous ne le sommes pas tous. Je parle en mon nom. La vie à Paris n’est pas facile et tous les parisiens le savent. Comme dans toutes les villes, j’imagine, il y a du bon et du mauvais. Paris est une ville magique et cosmopolite ; des musiciens du monde entier viennent y tenter leur chance. C’est un privilège de pouvoir les rencontrer. A côté de ça, démarcher les professionnels de la musique n’est pas évident mais c’est comme partout. Je pense qu’il faut garder son cap quel que soit l’endroit où l’on habite. Se fixer des objectifs et avancer. Je suis fier d’être parisien et j’aimerais représenter ma ville quelque part à travers DAD et montrer aux gens qu’ici aussi nous sommes créatifs et pleins d’envie.
Y a-t-il d’autres groupes de la scène française dont vous vous sentez proches?
Pas vraiment. Nous écoutons surtout des groupes anglais, canadiens et américains. Evidemment nous sommes fans de Gainsbourg ou encore Bashung.
Quand est-ce qu’on vous voit en live du côté de Strasbourg? 
Quand vous voulez ! Nous sommes prêts.

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