Une pochette d’un bleu éblouissant. S’agit-il de l’océan? S’agit-il du ciel. Difficile à dire tant la musique de Miracle Fortress se situe quelque part entre l’eau et l’air. Liquide, évanescent, presque insaisissable, c’est ainsi que l’on pourrait définir le deuxième album du canadien Graham van Pelt. 

Teinté d’une mélancolie assumée, ce disque ne semble à aucun moment toucher terre. Samples électro, boucles parfois répétitives, souvent hypnotiques, Miracle Fortress rend un hommage étonnamment moderne à l’héritage électro-pop des années 80. Comparé à Panda Bear par exemple, voilà en tout cas une façon bien plus intelligente d’utiliser l’attirail électronique. Au lieu de se perdre dans une bouillie sonore indissociable, les instrumentations sont ici superposées. On se sent comme un surfeur qui voit une à une les vagues venir à lui jusqu’à ce que le flot le porte. On échappe à la pesanteur. On flotte dans l’eau ou dans l’air, on ne sait plus très bien. Bien sûr, cet exercice de style a ses limites. Pour moi qui ne suis pas fan de musique électro, je me noie dans certains morceaux tellement ils sont répétitifs. Mais, après plusieurs écoutes, pourvu qu’on apprenne à nager dans ces vagues à l’âme, Was I the Wave? regorge de richesses insoupçonnées. Spectre, morceau central de l’album, est le point d’orgue de ce disque complexe et lumineux.

Pour vous plonger dans l’univers éthéré de Miracle Fortress, J’ai tout lu, tout vu, tout bu offre un exemplaire de l’album au premier d’entre vous qui enverra ses coordonnées (Nom, Prénom, Adresse et Mail) par mail à l’adresse suivante:

Bonne chance à tous…