J’ai entendu : Silver Firs – EP#2

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Où il est question d’un problème avec la Suisse, d’un moral en Berne, des montagnes alpestres et des portes du paradis…

J’ai un problème avec la Suisse.

Non, ne sortez pas tout de suite les couteaux (suisses) et les mallettes de billets, ce n’est pas ce que vous pensez. Il s’agit d’un problème géographique. 
Ôte-moi d’un doute, ami lecteur : la Suisse, c’est bien ce pays “d’Europe centrale, formé de 26 cantons, avec Berne pour capitale, bordé par l’Italie au sud, la France à l’ouest, l’Allemagne au nord, et l’Autriche et le Liechtenstein à l’est. Un pays sans accès à la mer, géographiquement divisé entre les Alpes, le plateau suisse et le Jura, et couvrant une superficie de 41 825 km² ?”
Merci à Wikipédia et à toi, ami lecteur. Grâce à vous, j’y vois un peu plus clair. Il faut dire que les derniers ressortissants helvétiques que j’ai croisés m’avaient un peu embrouillé. Entre ceux qui, comme Mama Rosin, vous collent un drapeau rouge à croix blanche en plein milieu du bayou et ceux qui, comme Silver Firs, vous remontent un moral en Berne en envoyant la capitale suisse sous les tropiques, avouez qu’il y a de quoi s’y perdre.

Prenez les Silver Firs. Ces six-là ont grandi en respirant l’air des montagnes alpestres, tant et si bien qu’à force de gonfler leurs poumons, ils ont fini par s’envoler, haut, très haut, aussi haut que la cime des sapins argentés, puis encore plus haut, jusqu’aux sommets enneigés de leurs montagnes. Puis, comme ça ne leur suffisait pas, ils ont continué à prendre de l’altitude, jusqu’à ce que la Terre ne soit plus qu’une grosse boule bleue. Alors, ils ont pris la Terre entre leurs mains, l’ont secouée comme une de ces boules à neige qu’on trouve dans les boutiques de souvenirs et il en est sorti une musique étrange et envoûtante, mélange de pop-folk perché et de percussions world. Ceux qui savent appellent ça “pop mondialisée”.

Avant de devenir prophètes en leur pays, les Silver Firs se sont d’abord attirés, dès leurs premiers singles, les bonnes grâces de la blogosphère mondiale. Ils reviennent avec un nouvel EP, sobrement appelé EP#2, qui devrait leur ouvrir les portes du paradis. Dès le premier titre, le bien-nommé Icarus, les Suisses nous emmènent au-delà des nuages, en apesanteur. Il ne reste plus qu’à se laisser porter dans les airs comme un cerf-volant. C’est dingue comme, vu d’en haut, le monde paraît petit. Dingue aussi de sentir à quel point on peut être libre.

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