J’ai interviewé : Alt-J

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Ils sont jeunes, brillants, inventifs et, s’ils se défendent de vouloir révolutionner la pop, ils en offrent une relecture audacieuse et emballante. Leur premier album An Awesome Wave déferlera dans quelques mois sur nos platines et s’annonce déjà (au moins pour moi) comme l’un des disques les plus attendus de l’année (cf Le groupe que les autres écouteront dans un an – Ep.45). Et, cerise sur le gâteau, leur claviériste Gus parle couramment français et a accepté de répondre à mes questions dans la langue de Molière. Mesdames et Messieurs – roulement de tambours – Alt-J en interview exclusive…


Dans quelles conditions vous êtes-vous rencontrés et comment le groupe s’est-il formé?
Nous nous sommes rencontrés à Leeds, où nous étions étudiants. Joe avait écrit quelques chansons, qu’il a montrées à ses amis Gwil, Gus and Thom. Et c’est ainsi le groupe s’est formé !
Vous avez déjà 3 fois changé de nom par le passé. Est-ce que Alt-J sera votre nom définitif?
Nous espérons bien que oui ! Au départ, nous nous appelions Daljit Dhaliwal, d’après la présentatrice des informations ; ce nom s’est révélé trop compliqué, alors nous avons choisi FILMS. Mais il y avait déjà un groupe qui s’appelait The Films… donc enfin nous avons remplacé FILMS par Alt-J.
Avant d’opter pour Alt-J, vous vous appeliez Films. Dans quelle mesure le cinéma influence-t-il votre musique?
Notre musique est effectivement influencée par le cinéma. Par exemple, Matildas’inspire du personnage du film Léonde Luc Besson. Mais la littérature, la musique des autres et les arts plastiques influencent aussi notre musique de la même manière.
Vous étiez, comme les membres de Breton ou Django Django, étudiants en arts. Est-ce que le fait d’avoir une formation en arts influe sur votre façon d’envisager la musique?
Je pense que la fac, et particulièrement le département des arts, est un endroit idéal pour rencontrer des individus qui partagent les mêmes idées que soi – mais aussi des gens qui vont mettre ces idées et ces convictions  à l’épreuve. Mais déjà avant de s’inscrire à Leeds, Joe avait l’idée de former un groupe, autant que de faire des études en art.
    
On vous assimile parfois à cette vague de groupes britanniques qui, selon les médias, renouvellent, voire révolutionnent la pop. Quelles relations avez-vous avec ces groupes (Breton, Django, Django) et que pensez-vous de cette étiquette de “révolutionnaire” de la pop?
Nous nous ne considérons pas comme membres d’un mouvement musical mais des comparaisons et des observations comme la vôtre sont très flatteuses. Je pense qu’il faut rester extrêmement prudent quand on parle de “révolutionner la pop”.
Vous avez un son qui mélange des styles musicaux variés. C’est sans doute dû au fait que, hormis Radiohead, vous ayez tous des goûts musicaux différents. Justement, au niveau de l’écriture des morceaux, comment travaillez-vous? Est-ce que c’est facile d’arriver à un résultat qui satisfasse tous les membres du groupe?
Dans tous les cas, Joe écrit les bases de la chanson : les paroles, la mélodie… Après ça, nous autres, nous créons nos propres parties, et nous travaillons collectivement à créer la structure. Sur la question de la facilité (ou pas) de ce qu’on fait, c’est différent pour chaque chanson. Mais nous ne visons jamais un son particulier pour une chanson.
En live, vous jouez aussi avec des artistes d’horizons différents. Vous avez joué avec Ghostpoet et vous allez bientôt tourner avec Wild Beasts. Vous devez vous retrouver devant des publics qui ont des attentes différentes. Comment gérez-vous ça?
Pour l’instant, les publics des artistes avec lesquels nous avons tourné nous ont réservé un accueil formidable. Je pense que c’est parce que Ghostpoet et Wild Beasts jouent de la musique très originale et très créative, donc ils ont des fans réceptifs à tous les genres musicaux.
Vous êtes actuellement en préparation de votre premier album. Peux-tu nous dire un peu comment ça se passe et s’il y a déjà une date de sortie prévue?
Nous avons enregistré l’album (qui s’appellera An Awesome Wave) à Londres avec Charlie Andrew comme producteur. La date de sortie sera le 28 Mai 2012. 

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