J’ai interviewé : Bel Plaine

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Ils sont cool, ne se prennent pas la tête, ont sorti avec Summer Ends une petite perle qui finira très haut dans ma playlist de l’année 2013. C’est l’un des groupes français les plus prometteurs. Mesdames et messieurs, amis lecteurs, voici venir Bel Plaine en interview sur JTLTVTB.
Bel Plaine, au départ, c’est l’histoire d’une rencontre fortuite entre deux d’entre vous (Morgan et Antoine), qui aurait tout aussi bien pu ne jamais avoir lieu. Un hasard heureux avec le recul…
Morgan : Oui, un heureux hasard, en effet. On s’est rencontrés lors d’une soirée de Jour de l’An il y a plus de deux ans maintenant. On ne s’était pas du tout calculés de la soirée et au moment de dire au revoir, l’un de nous a sorti une réflexion sur la musique qui passait, c’était The Drums, et on s’est tout de suite mis à parler de son, de groupe surtout, et on a décidé de se revoir très vite. On s’est croisés sur un quai de métro le lendemain par hasard, on allait à la même fête sans le savoir… qui avait lieu chez moi. A un moment, Antoine a pris ma guitare et a joué une chanson qui allait plus tard devenir Summer Ends.

Une fois au complet, vous avez mis à l’épreuve votre cohésion en passant un mois ensemble dans une ferme du Lot. Que retenez-vous de cette expérience ?
Antoine : Cette expérience dans la ferme du Lot correspond à la vraie naissance du groupe. C’est là qu’Alexis, le clavier et dernier arrivé dans le groupe, nous a rejoints, et c’est surtout là que nous avons enregistré notre EP, Present. Cette expérience en pleine campagne a été une leçon. Nous avons monté notre propre studio dans cette vieille baraque, ce qui nous a permis de travailler sans délais et en toute décontraction. Ça change tout quand tu sais que tu as tout le temps que tu veux pour enregistrer ta partie de guitare, tester des sons. A l’opposé des studios hors de prix et confinés où tu arrives en sachant que tu as deux heures pour faire tes parties. Dans cette ferme, on a tout simplement vécu ensemble, on a ri, joué aux cartes, veillé tard autour de la table. C’est comme cela que nous sommes devenus un groupe.

Vous êtes repartis il y a quelques semaines sur une île pour travailler sur de nouveaux morceaux. C’était pour y retrouver le même genre d’ambiance ?
Antoine : Exactement, mais il fallait aussi de la nouveauté, de l’inconnu, élément important pour l’inspiration, je pense. Plutôt que de retourner dans la ferme, nous sommes donc allés sur la minuscule Ile Madame, au large de La Rochelle. Il doit y avoir 5 maisons sur cette île, qui est coupée du monde à marée haute… l’isolement était donc complet. C’est salvateur d’avoir une nature magnifique à disposition lorsque tu es un peu stressé par une séance de travail ou que tu veux simplement un peu d’air. Sur cette île, on a aussi ressuscité le Jokari, un jeu vraiment fun oublié par trop de monde…

Pourquoi avoir appelé le groupe Bel Plaine ?

Morgan : J’ai lu cette expression sur un vieux t-shirt un jour que je traînais dans une friperie. Il y avait écrit «Belle Plaine Bull Riding». En lisant cela à haute voix, je me suis immédiatement dit que ça devait être le nom du groupe. Rien d’autre ne pourrait me plaire. Comme quand tu flashes sur une fille et que d’un coup, il n’existe plus qu’elle. J’aime comment ça sonne, il y a une impression d’immensité et de liberté qui s’en dégage. Antoine a ensuite eu l’idée de l’écriture «Bel» pour ajouter un peu d’ambiguïté à tout cela.

Votre musique oscille souvent entre insouciance et nostalgie, comme dans Summer Ends, où il est question de vacances mais pour en évoquer la fin. L’EP s’appelle Present. Est-ce que c’est d’abord une invitation à profiter de l’instant présent ?
Morgan : Oui, beaucoup de nos textes parlent de souvenirs de vacances, de voyages, ou d’instants vécus qui pourrait sembler bénins mais qui nous ont transportés dans des états proches de la béatitude. Ces sensations rencontrées par accident et très difficiles à retrouver sont des cadeaux de la vie. Nos morceaux parlent d’instants-clés.

Un petit mot sur la pochette, très belle, de l’EP. Qui en est l’auteur ?
Antoine : La photographe s’appelle Maud Chalard. Lorsqu’on a vu cette photo, on a tout de suite su que ça allait être notre pochette, un autre coup de foudre. Nous marchons beaucoup à ça. L’insouciance, l’innocence et la spontanéité qui s’en dégagent collaient parfaitement à l’atmosphère de l’EP.

Vos projets pour les mois à venir ?
Morgan : Notre prochaine échéance c’est la participation aux Francofolies de la Rochelle, le 15 juillet. Nous allons faire quelques résidences entre temps pour travailler notre live, et poursuivre le travail de composition commencé à La Rochelle afin de sortir un nouveau morceau après l’été et surtout un autre EP. Aussi, un remix de notre morceau Chaser/Blazer par VANDER va sortir d’ici une quinzaine de jours. Allez y jeter une oreille, ça va envoyer !

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