J’ai interviewé : Cult of Youth

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En 2011, Cult of Youth, initialement projet solo de Sean Ragon, devenait un groupe à part entière et livrait un album éponyme où la colère rageuse de la voix s’entremêlait à des arrangements de cordes somptueux (cf Le groupe que les autres écouteront dans un an – Ep. 24). Un OVNI musical, assurément, à classer parmi les tous meilleurs albums de l’année écoulée. Pour en savoir plus, j’ai posé quelques questions à Sean Ragon, leader du groupe.


 
Quand tu as commencé Cult of Youth, c’était juste des enregistrements que tu faisais à la maison. Qu’est-ce qui t’a poussé à aller vers une formation plus large?
La décision est venue naturellement avec le développement du groupe. Au départ, le groupe live était juste là pour recréer les choses que j’avais créées dans ma chambre et puis, je me suis dit: “Attends une minute, en fait, nous formons vraiment un bon groupe!” Et, donc, j’ai commencé à écrire des morceaux spécifiquement pour la formation que nous avions mise en place. Une fois que Christina s’est ajoutée au violon, la décision était définitive: plus d’enregistrements maison! Le temps était venu d’essayer de recapturer cette énergie sur  disque.

Est-ce que le fait de travailler en groupe a changé la façon dont tu écris tes chansons?

Absolument! Maintenant que nous avons une formation solide et que nous répétons, c’est moins le petit truc que je bricole dans ma chambre. Je viens en répète avec de vagues idées de chansons et nous leur donnons forme et les organisons ensemble. Mais, malgré tout,  la spontanéité, le fait d’écrire et d’enregistrer en même temps me manquent. Je pense que pour notre prochain disque, nous allons faire un mélange des deux styles. Bien que beaucoup de nos morceaux soient 100% arrangés et composés, je veux aussi essayer de partir sur quelques idées plus vagues qui, idéalement, équilibreront le disque.

Il y a quelques mois, tu as totalement changé de mode de vie. Comment ressens-tu le fait de te concentrer uniquement sur la musique?

C’est génial. J’ai travaillé si longtemps pour en arriver là et je peux enfin voir la fin du tunnel. Être propriétaire d’un magasin de disques, c’est vraiment beaucoup de boulot mais c’est incroyablement enrichissant.

Vos chansons ressemblent à des chants de marins irlandais mélangés avec de l’énergie punk rock…Qu’en penses-tu? Et par quel type de musique es-tu influencé?

Haha. c’est ce que me disent beaucoup de gens. Effectivement, de par mon histoire personnelle, j’ai appris à chanter beaucoup de chants de marins dans ma jeunesse et j’ai aussi joué dans des groupes punk à l’adolescence. Je suppose que je porte sur moi les traces de mon histoire. Il y a tellement de choses qui m’inspirent et c’est tellement difficile à exprimer avec des mots. J’aime la plupart des styles musicaux même si j’ai une connexion particulière avec les premières vagues du post-punk, la musique industrielle et post-industrielle. Ces temps-ci, je ne pense pas que ce que j’écoute influe beaucoup sur mon écriture. Quand je me mets à écrire de la musique, ça vient d’un endroit complétement différent. En faisant comme ça, je pense que j’évite les clichés et les écueils habituels qui contaminent la plupart des groupes actuels.

J’ai lu que, lorsque tu es arrivé à New-York, tu as été déçu par la contre-culture  de la ville. Qu’est-ce tu espérais qui n’y était pas?

Tout d’abord, je tiens à dire que New-York a des groupes et des scènes musicales extraordinaires aujourd’hui. Quand j’ai emménagé ici (en 2000), j’ai été déçu parce qu’il ne s’y passait pas grand chose d’intéressant. Il y avait une scène hardcore extrêmement coincée et politiquement correcte d’un côté, et, de l’autre, un monde nocturne électro cocaïné et insipide. Ça m’amusait bien d’aller aux concerts et de glander mais tout semblait manquer de substance. Les choses ont commencé à changer il y a quelques années. La scène underground est excellente maintenant et je suis optimiste pour l’avenir! 

En 2011, Cult of Youth a gagné en importance. Qu’attends-tu de 2012?
D’enregistrer enfin l’album que je me sens capable de réussir et de partir en tournée dans le monde entier!!!

Justement, quelle est la suite pour vous? Une tournée? La préparation d’un nouveau disque?
Oui et oui! Maintenant que mon nouveau magasin est lancé et commence à tourner, je vais aussi m’activer dans le studio d’enregistrement à l’arrière. J’ai également quelques bons plans pour mon label (Blind Prophet Records). Peut-être que 2012 sera la fin du monde, mais ce sera vraiment une super année!!

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