Quels sont tes premiers souvenirs musicaux?
Mes premiers souvenirs musicaux sont très certainement ceux des bossa de Regina qu’écoutaient ma mère et mon père dans le salon de la maison de campagne où je suis né.
 

Je n’ai pas à proprement dit « décidé » de me consacrer à la composition. Elle m’est apparue comme une alternative évidente à l’époque où j’avais besoin de m’exprimer au delà de ce que ma réserve de langage me permettait.
 

Ton parcours est assez particulier. Après avoir participé à différents projets, tu sors aujourd’hui sous ton propre nom une musique qu’on peut qualifier, faute de mieux, de pop expérimentale. Dans quelle mesure ton son actuel se nourrit-il de ces expériences passées? 

Je tiens à entretenir un rapport presque « dactylographique » avec les événements, les questions ou les sentiments que je veux aborder dans ma musique. Je vis et compose quasi simultanément. Je tiens donc à garder une certaine distance avec ce qui a été publié lors de mes phases de créations.

Est-ce que le fait de faire paraître de la musique sous ton propre nom rajoute une pression supplémentaire?
Je publie sous mon propre nom afin de ne pas avoir le choix d’assumer ce que je fais. Je le vis relativement sereinement dans la mesure où je ne publie que ce avec quoi je suis en parfait accord.

Musicalement, il semble que tu aies une palette d’influences très large. Mais ce qui me frappe, c’est surtout le rôle que tu accordes à la voix, beaucoup plus prédominante qu’elle ne l’est habituellement dans ce style de musique. Est-ce que tu travailles d’une manière particulière équilibrer de cette façon le chant et l’instrumentation?
J’ai simplement le sentiment que ma musique ne trouve son équilibre qu’à travers cette hiérarchisation. Esthétiquement, c’est entièrement subjectif…

Tu as dévoilé le premier titre de ton album à venir Home Safe. Quand sortira-t-il? La sortie sera-t-elle exclusivement digitale ou digitale et physique?
Je n’ai pas encore de date de sortie précise. Disons début 2013. Une sortie physique est envisagée mais rien n’est certain.

Tu apportes un soin particulier aux visuels qui accompagnent ta musique. C’était le cas pour Endure & Survive et ce le sera aussi pour Home Safe. Est-ce que tu laisses carte blanche aux graphistes avec lesquels tu travailles ou est-ce que c’est quelque chose que tu contrôles aussi de près?
Le plus souvent, je contacte un artiste visuel avec lequel je pense m’accorder artistiquement (au-delà des qualités esthétiques intrinsèques de ses œuvres) et le laisse libre dans son interprétation. Le hasard se charge du reste.

Tu as également lancé le label Echopolite. Quelle en est la philosophie et quels sont les projets sur lesquels vous travaillez actuellement?
Echopolite.com est une maison de disques, plateforme d’écoute et d’achat spécialisée dans les musiques innovantes. Actuellement, nous travaillons sur le lancement du nouvel album du saxophoniste Luigi Grasso et le premier album de l’artiste Japonais Hidekazu Wakabayashi qui est un fantastique mélange entre chanteurs romantiques traditionnels d’Osaka et Ambient, presque Drone. Autrement dit, un extraterrestre.

J’ai vu que tu étais à la recherche d’un tourneur. C’en est où? Si tu veux lancer un appel…
En effet, n’ayant pas le temps de tout gérer, je suis à la recherche d’un tourneur souhaitant soutenir mon projet. Les intéressés peuvent me contacter directement: pierremottron@echopolite.com

Et enfin dernière question, rituelle…Y a-t-il un groupe ou un artiste dans ton entourage que tu me recommanderais particulièrement d’écouter?
Hidekazu Wakabayashi, définitivement. http://soundcloud.com/hidekazu-wakabayashi