Je me souviens que je dansais dans le salon avec mon père sur son album de Pépé Kallé.
Je crois que tu travailles toujours dans une boulangerie. Alors, qu’est-ce que la musique représente pour toi aujourd’hui? Est-ce que c’est toujours un rêve de petite fille?
Aujourd’hui, la musique, c’est beaucoup plus qu’un rêve, c’est quelque chose de sérieux, quelque chose qui m’accompagne en permanence. C’est juste que ça ne paie pas encore les factures!
Tu as reçu beaucoup de bonnes critiques pour l’album Fool mais, malgré tout, le succès est resté relativement confidentiel. Est-ce que ça t’a déçue ou est-ce que ça t’a plutôt incitée à travailler encore plus dur?
Je ne crois pas que j’en attendais quoi que ce soit en fait. Le truc, c’était simplement d’enregistrer quelques-unes des chansons que j’avais écrites. Je n’ai jamais vraiment eu de plan sur la façon dont j’allais le commercialiser. L’idée, c’était seulement d’offrir quelque chose dont j’étais fière. Cependant, ça m’a appris beaucoup sur le fait de sortir un disque et si tu consens tous ces efforts pour faire un disque, il faut aussi travailler à le promouvoir, ce que je n’ai pas fait à ce moment-là!
Ton premier album était vraiment excellent mais il me semble que tu es en train de franchir un nouveau palier avec des titres comme Hide the Cracks ou If I smile at you. Ton son est maintenant plus proche des musiques urbaines. Est-ce que c’est ce que tu recherchais?
Merci. Non, il n’y a rien de vraiment intentionnel là-dedans excepté le fait que je veuille toujours m’aventurer plus loin et avoir un son plus expérimental avec des nouveaux synthés et des nouveaux sons en studio. J’aime bien aussi des trucs plus épurés qui tournent autour des voix et de la batterie, ce qui est effectivement une caractéristique des musiques urbaines. Cela dit, les derniers trucs sur lesquels je travaille ne sont pas minimalistes mais tournent plutôt autour de couches musicales. Je crois que ce que j’aime, c’est simplement d’aller de l’avant!
Dans ma critique, je t’ai comparée à Erykah Badu ou à Little Dragon par rapport à cette volonté de mélanger des voix soul avec des sonorités plus contemporaines. Te sens-tu proche de ces artistes?
Oui, c’est un merveilleux compliment pour moi! Depuis que j’ai commencé à écrire des chansons, Erykah Badu est une source d’inspiration. Je viens de commander mes billets pour son concert le mois prochain à Londres. C’est quelqu’un d’unique. J’ai aussi beaucoup de respect pour Little Dragon, leur son est tellement extraordinaire et Yukimi a une voix magnifique!
Quels sont les autres artistes que tu admires. A l’écoute de ta musique, j’imagine que tes goûts sont très éclectiques…
Oui, absolument, il y en a des tonnes! Prince, Jamie Lidell, Stevie Wonder, Jimi, M.I.A, The Roots, Fiona Apple, Imogen Heap, Camille, D’Angelo, Common, Herbie Hancock, Joni Mitchell, Bill Withers, MF Doom, mon frère Paul White! Oui, des tonnes…
Tu as sorti un nouveau single il y a quelques semaines. Quelles sont les prochaines étapes pour toi?
