Avec l’album …If A Night, le groupe italien Shijo X nous avait entraîné dans une virée nocturne dans les rues de Bologne (cf Le groupe que les autres écouteront dans un an – Ep.86). Un véritable rêve éveillé dont on était resté complétement ébahi. Pour en savoir plus, nous sommes partis (virtuellement) à la rencontre de Davide Verticelli et de ses acolytes…
Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la musique?
Nous pensons sincèrement que c’est la forme d’art qui nous convient le mieux et qui nous permet d’exprimer ce que nous avons de meilleur en nous. Il y a plusieurs raisons qui nous ont incitées à nous lancer dans la musique mais, plus que tout, nous aimons faire quelque chose de personnel, donner une expression à notre sentiment artistique.
Comment vous êtes-vous rencontrés et comment avez-vous commencé à jouer ensemble?
Laura et moi, on s’est rencontrés par hasard à Bologne en 2008. Je cherchais une chanteuse pour mon nouveau projet. C’est la première personne que j’ai rencontrée et j’ai tout de suite su que ce n’était plus la peine de chercher. Nous avons réalisé notre premier travail, One Minute Before, rien que tous les deux. Quelques années plus tard, en 2010, Federico Adriani, un ancien camarade d’école de Laura, qui joue de la batterie nous a rejoints en même temps que Federic Fazia, à la basse, que nous avons rencontré grâce à des amis communs. Nous nous sommes bien entendus et nous avons aussitôt commencé à travailler sur notre deuxième album …If A Night, qui a mis un long moment avant de sortir. La première chanson que nous avons écrite ensemble a été Bologna by Night.
D’où vient le nom Shijo X?
J’adore le Japon et sa culture polyédrique. Après avoir passé un peu de temps à Kyoto, j’étais fasciné par la façon dont un grand nombre d’aspects différents de la réalité urbaine se mélangent parfaitement et Shijo en est un excellent exemple. Shijo est le nom d’une rue et le X représente le mystère qui nous relie.
D’où est venue l’idée d’écrire un concept-album dont l’histoire se déroule de 2 heures à 6 heures du matin?
L’idée de donner ce concept à l’album est en réalité venue après l’avoir écrit, car nous nous sommes alors rendus compte que tous les titres véhiculaient une même atmosphère nocturne. D’où l’idée d’ajouter des marqueurs temporels (2 heures, 4heures et 6 heures) à l’album. Et aussi nous aimons bien imaginer nos chansons comme si elles étaient de petites pilules de rêve (ou de cauchemar).
Que trouvez-vous de si inspirant dans les heures sombres de la nuit?
Même si notre musique est fraîche et originale, elle a toujours été conçue dans la nuit. Nous avons tous des modes de vie et des activités différentes en journée et, donc, la nuit devient notre moment intime où nous pouvons nous retrouver et partager nos idées. La nuit est le moment où toutes les données que nous recevons dans la journée sont traitées et mélangées dans nos histoires musicales.
Je citerais Portishead comme l’une de vos plus grandes influences. Je crois que vous serez d’accord. Quelles sont les autres?
Nous confirmons Portishead comme étant l’une de nos principales influences en même temps que le genre trip pop en général. Mais c’est le seul et unique point commun entre nous. Pour le reste, chacun écoute des musiques différentes et apporte un peu de son univers personnel dans notre album. Nous sommes honorés que certaines personnes fassent référence à Massive Attack ou Lamb mais nous adorons aller dans plusieurs directions et trouver notre inspiration dans les sources les plus diverses. Nous pensons que c’est assez explicite dans ...If A Night. Même si, comme je le disais, le trip pop est une référence importante, chaque morceau a sa propre personnalité.
J’avais déjà chroniqué Iori’s Eyes il y a quelques mois et vous maintenant. Quels sont, selon vous, les autres groupes intéressants en Italie en ce moment?
Nous pensons que la scène italienne contient beaucoup de groupes intéressants. Chacun d’entre nous pourrait fournir quelques bonnes suggestions :
Federico Fazia : Verdena et The Niro
Federico Adriani : Offlaga Disco Pax et Calibro 35
Davide Verticelli : Beatrice Antolini and Father Murphy.
Laura Sinigaglia : Meg and Marta sui tubi.
Et ce ne sont que quelques-uns…
Quelles sont les prochaines étapes pour vous?
Nous faisons la promotion de notre album ici en Italie et nous venons de le sortir en Europe (le 5 novembre) où nous aimerions partir en tournée l’année prochaine. A nos heures perdues, nous réfléchissons à un nom pour notre troisième album…
Et en VO :
What made you want to make music in the first place?
We do think that this is the form of art that better suits us and that makes us express ourself at our best. There are many reasons why we started to make music but most of all we liked to make something personal, to give expression to our artistic feel.
How did you guys meet and start playing together?
Laura and I met by chance in Bologna in 2008. I was looking for a singer for my new project. She was the first person I met and I knew there was no need to search for other people. Our first work, One minute before, was performed just by the two of us. After a couple of years, in 2010, Federico Adriani, a former Laura’s friend from school, who plays drums, joined us together with Federico Fazia, bass, whom we met thanks to common friends. We got along really well together and we soon started to work on our second album, …if a night which took us quite a lot of time to be released. The first song we wrote together was Bologna by night.
How did you come up with the name Shijo X?
I do love Japan and its polyhedric culture. After spending a few time in Kyoto, I was fascinated by how so many different aspects of a urban reality mix perfectly together and Shijo is a great example of this. Shijo is the name of a street and X stays for the mistery that links us.
Where did the idea to write a concept-album whose plot goes from 2AM to 6AM come from?
The idea of giving this concept to the album came actually after writing it, since we realized that all the songs had a similar “night-mood” which runs through them. Therefore, the idea to introduce time milestones (2, 4 and 6AM) to the album. Also, we like to imagine our songs as if they were litlle pills of dream (or nightmare).
What’s so inspiring to you in the dark hours of the night?
Even though our music is fresh and original, it’s always been conceived at night. We all have different lifestyles and activities during the day and so night becomes our intimate time where we can meet each other and share our ideas. Night is the right moment when all the inputs we received during the day are elaborated and mixed into our music stories.
I would quote Portishead as one of your biggest influences. I think you’ll agree. What are the others?
We do confirm Portished as one of our main influences as well as trip pop genre in general. But this is just a single common point beetween us. Each member of our group listens to a lot of different music and brings a bit of personal background in our album. We are honored that some people find references to Massive Attack or Lamb, but we love to explore may different genres and get inspired by the most various sources. We think this is quite explicit in …if a night. Even if, as mentioned before, trip pop is an important reference, each single track has its own personality.
I had already reviewed Iori’s Eyes a few months ago and now, you. What do you think are the other intesring bands in Italy these times?
We think that the Italian music scene has many interesting names. Each of us will provide a couple of good suggestions!
Federico Fazia: Verdena and The Niro
Federico Adriani: Offlaga Disco Pax and Calibro 35
Davide Verticelli: Beatrice Antolini and Father Murphy.
Laura Sinigaglia: Meg and Marta sui tubi.
And these are just a few…
What are the next steps for you?
We’re promoting our album here in Italy and we have just released it in Europe (on the 5th of November), where we would love to go on tour in the next year. In our spare time, we’re thinking of a name for our third album.
