Alexis HK a livré, avec Le Dernier Présent, l’un des plus beaux albums de “chanson française” de l’année (cf J’ai entendu : Alexis HK – Le Dernier Présent). Heureusement pour nous, il est bien plus bavard en chanson qu’en interview. Ou peut-être mes questions étaient-elles un peu trop compliquées. En tout cas, quand il répond, c’est intéressant. Un grand merci à lui…
On vous a souvent qualifié de chanteur désuet. Qu’est ce que ça vous inspire?
Voilà une interview qui commence sur les chapeaux de roue. Merci de me poser cette question en tout premier lieu. Je n’ai pas peur de la désuétude. Je la préfère au faux modernisme.
Avez-vous le sentiment de perpétuer une grande lignée de chanteurs français à textes?
Je n’ai pas le sentiment de véhiculer autre chose que ce que je suis et ce que je transporte. Celui qui se dirait, en son for intérieur : “je crois que je suis en train de perpétuer la grande lignée des chanteurs à textes” aurait à mon sens un léger problème de vision des choses, et d’ego démesuré.
Vous portez souvent un regard mi-amusé, mi-acerbe sur les choses. Justement, quel regard portez-vous sur la scène musicale française d’aujourd’hui?
Je ne comprends pas vraiment votre question. Devrais-je avoir un regard “mi-acerbe, mi amusé” sur la scène musicale française actuelle? (NDLR : il n’a pas encore dû écouter Lescop)
J’ai lu quelque part que vous aimeriez faire un album de musique médiévale. Qu’est-ce qui vous séduit dans cette musique? Un tel projet est-il réalisable dans le contexte actuel?
J’aime les sonorités médiévales, très acoustiques, et la beauté de certaines mélodies. C’est un genre de fantasme, en effet. Et tout est réalisable.
Le texte est au centre de votre musique. Où puisez-vous l’inspiration pour votre écriture?
Je trouve mon inspiration dans le miracle de la vie elle-même. Etre vivant et humain n’a rien de commun, et cette simple pensée ouvre un puits profond, une belle source d’approvisionnement.
Et, pour finir, comme le titre Le Dernier Présent sonne comme un dernier bilan avant la fin du monde, je vous propose une petite interview “Fin du Monde” :
Si vous pouviez sauver un disque, lequel choisiriez-vous?
Un film?
Un livre?
Un magazine people?
Un chanteur désuet?
Une seule lettre dans votre nom?
Je ne trouve pas de réponses pertinentes à votre questionnaire, je préfère donc m’abstenir. (NDLR : C’est bien dommage. Moi, j’aurais répondu Melody Nelson, Festen, La Conjuration des Imbéciles, L’Equipe, Pierre Billon et mon Q…)
