J’ai interviewé : Zémaria

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Il y a quelques semaines, on avait pris des coups de soleil en plein mois de décembre avec la musique des brésiliens de Zémaria (cf Le groupe que les autres écouteront dans un an – Ep.87). Leur électro-pop ultra-smooth vous téléportera en aller simple vers une grande plage de sable fin et vous ne voudrez plus jamais revenir. Effet garanti. Et interview exclusive…
Quelle est la musique avec laquelle vous avez grandi?
Nous avons grandi en écoutant beaucoup de choses différentes. Mes parents, par exemple, écoutaient beaucoup MPB (Musica Popular Brasileira) à l’époque. Des artistes comme Chico Buarque, Tom Jobim, Caetano, Gil, Fagner, Gal Costa ou même Roberto Carlos. Ils étaient tous très méconnus à cette période et je crois que ça a été mon premier contact avec la musique. Adolescents, nous écoutions beaucoup de groupes de punk-rock et de hardcore comme Bad Religion, NOFX, Gorilla Biscuits et, plus tard, Fugazi, Pixies et Sonic Youth.
Comment vous êtes vous rencontrés et comment avez-vous commencé à jouer ensemble?
L’endroit d’où nous venons est une île, donc tout le monde dans la scène musicale se connaît. En fait, nous avons vraiment commencé à jouer comme un groupe à la fac d’arts. L’un de nos professeurs est arrivé un jour et a dit : “voilà la clé d’une pièce où vous pouvez installer votre matériel et répéter”. C’était le bon temps !

Les images mentales qu’on a sur le Brésil se résument souvent au football et à la samba. Vous qui jouez beaucoup en Europe, avez-vous déjà souffert de ces clichés?
Oui, ça arrive très souvent. Mais on n’y fait pas trop attention. En fait, c’est vraiment bien de pouvoir montrer quelque chose de notre pays que les gens ne connaissent pas encore. Le Brésil est un pays très moderne et diversifié. Un pays amusant, joyeux mais qui a aussi un côté sombre. La samba et le football, ce sont des clichés des années 60 au Brésil. Tellement de choses se sont passées depuis au niveau musical. Nous sommes très fiers de faire partie de cette génération qui répand dans le monde entier l’idée que le Brésil a beaucoup plus à offrir que ces clichés.

Où puisez-vous votre inspiration?

En général, ça vient de choses du quotidien, de conversations étranges, de voyages, d’endroits où nous allons et de gens que nous rencontrons. Parfois, ça vient de rêves, de films ou d’un bon livre. Mais, globalement, ça vient de la sensation de faim. Quand j’ai faim, j’ai des idées folles et bizarres. C’est dur à expliquer.
Quels sont les groupes ou les artistes qui vous influencent le plus?
C’est une question délicate. Il y en a tellement… OK… .Fugazi, Pixies, Daft Punk, Soulwax, David Bowie, Titãs, Sérgio Sampaio, Aphex Twin, Chico Science & Nação Zumbi, The Wailers, Joy Division, Happy Mondays, Air, Cassius…
Comment en êtes-vous arrivés à travailler avec le producteur français Pégase?
Eh bien, c’est une longue histoire. Nous l’avons rencontré sur un festival au Brésil où nous étions tous les deux programmés. Ensuite, Minitel Rose a fait un cool remix d’un de nos morceaux. Nous avons adoré et, donc, notre label Abatjour Records a eu l’idée de faire appel à lui pour produire quelques titres avec nous. Nous avons apprécié l’idée et l’étape suivante, c’était de l’amener dans notre studio à Vitoria, notre ville au Brésil. C’était très important pour nous parce que nous ne voulions pas seulement qu’il produise nos chansons mais aussi qu’il s’imprègne de tout l’environnement dans lequel nous baignons. Ça a été extraordinaire et on a senti une vraie connexion à toute cette histoire.

Comment avez-vous réussi à avoir l’une de vos chansons dans la bande originale de Fifa 2013?
Un pur coup de bol ! Et maintenant, nous avons des fans Facebook partout dans le monde. C’est incroyable. On a un autre titre sur Fifa 11, donc je pense que les gens d’EA nous aiment vraiment bien.
Quelles sont les prochaines étapes pour vous?
On vient juste de finir le mix de notre nouvel album. Donc, en ce moment, on est au Brésil, on prépare le nouveau spectacle et on joue dans les environs parce que c’est l’été ici. Il fait 36°. En mars 2013, on retourne en Europe pour la tournée de sortie de l’album et on a vraiment hâte d’y être.

Y a-t-il d’autres groupes brésiliens que vous nous conseillez d’avoir à l’oeil?
Oui, plein. On peut commencer avec ceux-ci : We are Pirates, André Paste, Madrid, Coming from Navios, Trepax, Holger, Mahmundi, Psilosamples et Silva.
Et en VO :
What kind of music did you grow up by?
We basically grew up listening to a lot of different music. My parents for example used to listen a lot of MPB (Musica Popular Brasileira) back in time. Artists like Chico Buarque, Tom Jobim, Caetano, Gil, Fagner, Gal Costa or even Roberto Carlos. They were all very unknown at that time and I guess it was the my first contact with music then. When we were teenagers we listened a lot of punk rock bands and hardcore such as Bad Religion, NOFX, Gorilla Biscuits and later Fugazi, Pixies and Sonic Youth.
How did you meet and start playing together? 
Our hometown is an island so we basically know everybody in the music scene. In fact we start really playing like a band on the Art’s University. One of our teachers just came one day and said: Here is the key of that room where you can bring your music setup and rehearsal there. Good times! 

The usual mental images about Brasil in Europe are football and samba. As you play a lot in Europe, have you ever suffered from these clichés? Like been asked if you played samba music?
Yes, this is very common. But we don’t care much. In fact its really good when we feel we can show something about our country that people might not know yet. Brasil is a very modern and diversified country. It’s fun, happy but at the same time it has a dark side. Samba and footbal are cliches from the 60’s in Brasil. So much happened in music since then! We are really proud to make part of a generation that is spreading around the world that Brasil has a lot more to offer than these cliches.
 

Where does your inspiration come from?
Usually it comes from dailly facts, strange conversations, travels, places we go and people we meet. Other times it comes from dreams, movies or a good book. But mostly, it comes from being hungry. When I’m hungry I have crazy and bizarre ideas. It’s hard to explain…

Which bands or artists influenced you most?
Oh man, this is a tough question. They are so many…Ok…Fugazi, Pixies, Daft Punk, Soulwax, David Bowie, Titãs, Sérgio Sampaio, Aphex Twin, Chico Science & Nação Zumbi, The Wailers, Joy Division, Happy Mondays, Air, Cassius…
How did you get to work with the French producer Pegase?
Well, it’s a long story. We met him on a Festival in Brasil we played together. After that, Minitel Rose made a cool remix for one of our songs. We loved it and then our label Abatjour Records, had this idea to call him to produce some tracks with us. We liked the idea and the next thing that happens was bringing Pegase to our studio in Vitória, our hometown in Brasil. That was really important cos we wanted him not just to produce our songs, but to feel the entire environment we are into. The process were amazing and we felt that we were really connected to the whole story.  

How did you happen to have one of your songs in Fifa 2013 soundtrack?
Pure luck! And now our facebook page has fans of all over the world. It’s amazing!
We’ve got another track on FIFA 11 so I guess EA guys likes us some how. 
 

What are the next steps for you?
We’ve just finish mixing our new album. So now we are in Brasil, preparing the new show and playing around here cos its summer time in Brasil – right now its 36º celcius outside.
So next march 2013 we’re going back to Europe for the album release tour and we are very excited about that.  
Are there any other brasilian bands that should absolutely be listened to?
Yes, a lot of them. Start with these ones.
We are Pirates, André Paste, Madrid, Coming from Navios, Trepax, Holger, Mahmundi, Psilosamples and Silva.

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